Vendredi, le président Trump annonçait une interdiction d’immigration pour six nouveaux pays, dont quatre en Afrique, le Nigéria, la nation la plus peuplée du continent, en tête. L’annonce de la Maison-Blanche a déclaré que la plupart des six pays ajoutés à la liste ne respectaient pas les règles de vérification d’identité et de partage d’informations. Et que le Nigeria, avait déclaré le communiqué de la Maison-Blanche, par sa lutte avec Boko Haram, présentait un risque bien trop grand de voir arriver par son biais ces terroristes aux USA. Samedi, le président Buhari décidait de la création d’un comité présidentiel pour « mieux étudier » à la question.
Buhari tient à maintenir ses bonnes relations avec Trump
Le Nigeria, la plus grande économie d’Afrique et le pays le plus peuplé du continent avec 200 millions d’habitants, possèderait de très bonnes relations diplomatiques et de coopération avec les États-Unis. Les États-Unis étant un solide allié dans la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram et la cybercriminalité ; mais aussi le principal partenaire commercial du Nigéria depuis 1960. Et les USA, bien plus que la Grande Bretagne, puissance colonisatrice ; aurait sur son sol un important contingent d’immigrés nigérians, contingent qui ne cessait de croitre. Rien qu’en En 2018, les États-Unis auraient délivré plus de 8 000 visas d’immigration aux citoyens du Nigéria, ce qui soit-dit en passant représenterait presque le double du nombre délivré pour les cinq autres pays réunis.
De ce point de vue, l’extension de l‘interdiction d’immigration de ce vendredi, le Nigeria le prenait-il pour un rappel personnel à l’ordre. Aussi la réaction de l’administration Buhari ne s’était-elle pas fait attendre. Dès samedi, le président nigérian, Muhamadu Biuhari, dans un communiqué déclarait : « Le Nigéria reste déterminé à maintenir des relations productives avec les États-Unis et d’autres alliés internationaux, en particulier sur les questions de sécurité mondiale ». Et presque consécutivement à sa déclaration, décidait de la création d’une cellule présidentielle qui serait chargée d’étudier en détails les griefs énoncés dans le motif d’exclusion et de travailler à les corriger au plus vite.
D’ailleurs selon le porte-parole du président Buhari, Femi Adesina, le Nigéria avec « le gouvernement américain, INTERPOL et d’autres parties prenantes » travailleraient activement « pour s’assurer que toutes les mises à jour » du fichier nigérian d’identification, soient, « correctement mises en œuvre ».
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