Victimes de ‘’Licenciement massif et arbitraire’’ depuis le 16 janvier 2020, vingt-quatre (24) filles sont depuis des semaines, apprend-on, à couteaux tirés avec des responsables de la Société Mac et fils auprès desquels, elles réclament à chaud, le payement intégral de leurs règlements pour disent-elles, pouvoir entreprendre d’autres activités génératrices d’emplois et d’espoir.
D’après les victimes jadis chargées du nettoyage systématique des bureaux, logements et chambres, «La Société Mac et Fils est une entreprise sous-traitante de la Société TMH qui, également, à son tour, sous traite avec la Société UMS (United Mining Suppley) évoluant dans le district de Kaboyé, sous-préfecture de Tanènè et la sous-préfecture de Malapouya dans la préfecture de Boké.»
Aux dires de Fatoumata Binta Diallo, l’une des victimes, «Je sers à la Société MAC et fils, sous-traitante de TMH. J’y travaille il y a 1 an 9 mois. Celle qui m’a amenée là, Fatoumata Kouyaté, paix à son âme ! Depuis qu’on a commencé à travailler, nous n’avons eu aucun problème. Mais qu’on a fait venir Yaya Bangoura, c’est que tous les problèmes ont commencé chez nous. S’il dit à une fille je t’aime et cette dernière refuse, il t’en verra d’abord à la mise à pied. En résumé, il a licencié toutes les filles qui ont refusé de répondre favorablement à sa candidature. Moi, je suis prête à déballer tout. Bangoura m’a fait beaucoup de choses jusqu’à ce que j’aie insulté sa mère. Et depuis que j’ai fait cela, je n’ai pas la paix du cœur. Il m’a envoyée partout où il y a de travaux durs, une façon de me punir malgré l’intervention des amies et collaborateurs…»
Visiblement remontée, Amie Sow de la même société, s’est confiée à notre correspondant basé sur place. Suivez son récit: «Nous avons commencé à travers ici depuis 2015 avec un salaire de base de sept cent mille (700.000 GNF) dans la paix du cœur. Mais qu’on depuis qu’on a amené Ismaël Mamadama Camara, Yaya Bangoura et Victorien en 2018, les difficultés ont commencé au sein notre entreprise. Ils ont fait recruter d’autres jeunes filles qu’ils payent à un million cinq cent mille (1.500.000 GNF) entre le 1er et le 02 de chaque mois, alors que nous nous sommes payées à seulement, un million (1.000.000) de francs guinéens ceci, à partir du 10 ou le 15 du mois.»
A la question de savoir pourquoi, elles ont été licenciées, Amie Sow a ajouté : «On nous a laissé entendre que c’est l’UMS (United Mining Suppley) qui a demandé la réduction du nombre des employés pour équilibrer les dépenses. Au lieu de réduire le salaire de ceux qui sont payés à 1 million 500 mille pour minimiser les dépenses, ils ont licencié des employées qui sont payées à un million comme nous. Or, lorsque MAC nous engageait, il y avait plus de 50 jeunes filles. De 2019 à 2020, le trio-là a fait licencier 53 personnes sans motif. Aidez-nous, nous avons souffert…»
Joint au téléphone, M. Camara, l’un des responsables du personnel du TMH a laissé entendre : «La décision liée à la réduction du personnel est venue de notre partenaire (UMS) pour des raisons purement économiques.»
Par ailleurs, notre interlocuteur a fait savoir que les règlements des jeunes licenciées par TMH est en bonne voie conformément aux normes juridiques. Rappelant qu’ils sont en rapport direct avec l’inspecteur général du Travail.»
Pendant ce temps, les victimes qui, chaque jour, défilent à la préfecture, sont dans l’impatience totale.
Mohamed Camara