Ce samedi, 22 février 2020, marque l’an un depuis que les habitants de Kaporo-rails, Kipé 2 et Dimesse, ont vu leurs maisons détruites par le gouvernement d’Alpha Condé. Les victimes de cette casse ont mis l’occasion à profit ce vendredi, 21 février pour commémorer le premier anniversaire d’un fait qui selon elles, est inhumain.
La cérémonie a commencé par la lecture du saint-Coran à la mosquée Saoudite à Kaporo-rails, dans la commune de Ratoma. Ces victimes se sont retrouvées pour prier et implorer la grâce et la justice divine.
«On s’est donné rendez vous ici pour faire un sacrifice pour nous libérer du joug. Donc ce jour est mémorable, c’est comme un jour de deuil pour nous. Ça fait un an depuis qu’on nous a déguerpi à Kaporo-Rails comme des animaux. On nous a déguerpis sans aucun retour. Nous sommes des pauvres déguerpis et nous en pâtissons. C’est Dieu qui est notre recours et nous en remettons en lui » a dit El Hadj Alpha Oumar Diallo, président du collectif des victimes du déguerpissement de Kaporo, Kipé 2 et Dimesse de 2019.
Selon madame Makia Touré , porte-parole des femmes, ce jour rappelle un triste souvenir pour les victimes. «C’est avec un coeur saignant que je vous parle au nom des femmes de Kaporo-Rails, Kipé 2 et Dimesse. Parce que c’est que nous avons vécu à Kaporo, est inexplicable. On se sent étranger dans notre propre pays. Là où nous sommes, on se sent pas guinéens et surtout à cet anniversaire. Parmi nous y a des veuves qui ont des enfants, et ces enfants sont abandonnés à eux mêmes sans abris. Nous demandons que justice soit rendue», réclame-t-elle.
Quant à Mamadou Samba Sow, l’un des membres du collectif des deguerpis de kaporo-rails, Kipé et Dimesse a apporté des éclaircissements sur la procédure judiciaire que le collectif a engagée auprès de la Cour de justice de la CEDEAO.
D’après donc ses explications, le dossier s’est déjà ouvert à Abuja, il se situe désormais au niveau du transport judiciaire.
«Nous attendons le transport judiciaire sur les lieux. L’audience est fixée le 24 mars, à 10 heures, à Abuja. D’ici là, nous espérons que les juges seront là même si le contexte politique du pays a de tels déplacements» a expliqué le porte parole du collectif des victimes, déclare-t-il.
Pour rappel, la casse a touché 1240 familles dont 1769 bâtiments, 13 écoles affectées, 12 mosquées et deux églises selon les rapport du collectif des victimes.
MLK