Le Syndicat Libre des Enseignant et Chercheurs de Guinée(SLECG) d’Aboubacar Soumah et le Gouvernement guinéen ne semblent plus fumer le calumet de la paix.
Paralysée depuis des lustres par l’incompréhension entre le SLECG et le gouvernement guinéens, l’école guinéenne ne connait plus l’engouement qu’on connaissait d’elle. Ainsi, le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mory Sangaré a décidé dans la soirée du lundi, 24 février de remplacer les enseignants grévistes par ceux qui sont à la retraite et les diplômés de l’ISSEG.
Pour Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, ce communiqué du ministre Mory Sangaré ne lui fait ni chaud ni froid parce que explique-t-il, c’est une violation flagrante de la loi.
« Il n’a qu’à le faire on attend. Aucun enseignant ne foutra pied à l’école si nos revendications ne sont pas satisfaites. Il a déjà dit qu’il a négocié avec l’inter-centrale syndicale, donc l’inter-centrale n’a qu’à ramener les enseignants en classe », précise le camarade Soumah, avant d’ajouter, qu’il bénécie le soutien total de ses collègues et la grève est suivie à 90%.
Parlant des primes d’incitation, le camarade Soumah a indiqué qu’ils sont en train de payer les enseignants en donnant à qui, ils veulent et en excluant les enseignants grévistes.
« Nous, nous n’avons pas besoin de prime. Nous on a dit, ceux qui veulent, ils n’ont qu’à prendre la prime ceux qui ne veulent pas ils n’ont qu’à la rejeter donc ce n’est pas ce qui nous intéresse, ce qui nous intéresse, c’est le salaire indiciaire sans exclusion, tous les enseignants du système éducatif
Pour lever la grève, selon lui, il s’agit de négocier sur les points que nous avons évoqués dans notre plateforme revendicative à savoir une proposition concrète sur les 8 millions et l’intégration sans condition des contractuels à la fonction publique.
Il a par ailleurs souligné qu’avec la situation politique du pays aucune marche de protestation n’est prévue pour le moment.
Bah Tafsir