Dans le cadre de la tenue des élections couplées (législatives et référendaires) prévues le 1er mars 2020, les autorités du système éducatif guinéen ont décidé d’accorder un congé à titre exceptionnel aux élèves, étudiants et encadreurs allant du 27 février au 03 mars. Alors, c’est dans cette perspective que notre rédaction a daigné recueillir la conception personnelle de quelques élèves et encadreurs ce mercredi 26 février, par rapport à cette décision des autorités en charge de l’éducation.
Jugée à juste titre « incompréhensible » , certains élèves et encadreurs perçoivent cette décision des autorités éducatives sous un angle purement politique qui, dans une large mesure, pourrait impacter négativement sur l’état d’avancement du programme, et mettrerait en jeu notamment, le sort des candidats aux différents examens nationaux.
Sékou Mohamed Sylla, candidat au BEPC au Groupe Scolaire Foulématou Sylla << cette décision de nous accorder un congé à titre exceptionnel au mois de février est purement politique et comporte des inconvénients graves qui se feront sentir sur les programmes… Il y’a plusieurs semaines de cela que ça n’étude pas dans les établissements d’enseignement publics à cause de la grève du SLECG, au lieu de trouver solution à cette crise pour que les cours reprennent normalement dans toutes les écoles, ils ont décidé plutôt qu’on reste à la maison sachant que le taux d’échec aux différents examens ces dernières années est très inquiétant >> explique-t-il .
Le même sentiment d’incompréhension est perceptible dans les propos de Bountouraby Bangoura, élève de la 10ème année : << je trouve cette décision des autorités de l’éducation incompréhensible, ils accordent plus d’importance à la politique qu’à notre avenir. Certaines écoles publiques en manque d’enseignants en situation de grève, s’en prennent régulièrement aux écoles privées, cela joue déja sur l’état d’avancement du programme… Ils décident encore qu’il y ait congé dans ce mois, cela va non seulement affecter l’ensemble du programme mais aussi le niveau des élèves, c’est ce qui explique l’accroissement du taux d’échec aux différents éxamens nationaux >>.
Dans le même sillage, Diané Mohamed lamine, enseignant , a laissé entendre que cette décision est d’ordre politique à la fois salutaire dans la mesure où elle minimisera les risques liés aux échéances électorales couplées projetées pour le 1er mars qui incarnent un caractère conflictogène.
Ousmane Camara