s’exprimant exclusivement sur le report du double scrutin au cours de l’assemblée générale hebdomadaire de ce samedi, 29 février à Conakry, le secrétaire exécutif dee l’Union des Forces Républicaines (UFR), Saïkou Yaya Barry a sans équivoque, soutenu que c’est la forte pression exercée notamment, par le FNDC sur Alpha Condé qui aurait valu le report des échéances électorales initialement prévues le 1er mars.
« Alpha Condé nous a parlé de l’histoire de la Guinée pour donner l’argument nécessaire qui le fait fléchir, alors qu’en réalité c’est le combat du FNDC qui est en train de porter fruit. Hier, pour peut-être calmer quelques personnes qui n’ont jusqu’à présent pas compris sa forfaiture, Alpha Condé nous parle, dans son discours, de la Guinée Bissau que notre pays a libéré et de l’Angola. Ce sont nos parents qui ont combattu là-bas, mais pas lui. Il était en France et il mangeait l’argent des blancs. Il était nourri et habillé par les français » a souligné Saïkou Yaya Barry.
Selon lui, les arguments avancés par le président Alpha pour le report des élections qui étaient prévues le 1er mars ne tiennent pas. « Il nous parle de l’Afrique du Sud et de Mandela. Tout ça s’est déroulé au temps de Sékou Touré à qui il était opposé. Il n’a qu’à parler de lui et de ce qu’il a fait pour la Guinée pendant neuf ans et demie. Tout ce qu’il a fait, c’est déchirer le tissu social, tuer 140 jeunes à la fleur de l’âge, opposer les guinéens les uns contre les autres, détruire les institutions de la République. Il parle de la fierté du guinéen, mais ce sont nos parents qui se sont battus pour la libération de la Guinée Bissau et autres. Ce n’est pas lui, Alpha Condé. Il nous sort ça dans son discours en disant que c’est pour toutes ces raisons qu’il recule afin de permettre à la CEDEAO d’envoyer des experts pour le fichier. Mais non »a-t-il remis en cause.
Et de poursuivre : « C’est parce que le FNDC a géré le pays. C’est parce que le FNDC a montré qu’Alpha Condé est fatigué. C’est ce FNDC dont Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo, Bah Oury, Ousmane Kaba, Abdourahamane Sanoh, Koundouno… Nous disons merci aux jeunes qui se sont battus, leur mort ne sera pas vaine. Que ceux qui sont en prison sachent qu’ils mènent une lutte noble, donc continuons la lutte, parce que le 3e mandat ne marchera pas ».
Ousmane Camara
