Environ 5.324.138 électeurs guinéens sont retenus dans le fichier électoral biométrique pour participer au double scrutin législatif et référendaire de dimanche 22 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire national.
Selon le Président de la CENI, le fichier électoral biométrique guinéen comportera, pour le double scrutin du 22 mars, 5.325.138 électeurs au lieu de 7.764.130 électeurs. Pour Me Amadou Salif Kebe « ces mutations enregistrées par le fichier électoral sont la conséquence de l’audit que vient de conduire, à la demande de l’Etat guinéen, la mission d’appui technique mandatée par la commission de la CEDEAO » .Le président de la CENI a indiqué dans un communiqué publié mardi, 17 mars que « le rapport d’audit des experts de la
CEDEAO relève entres, que l’anomalie qui a le plus d’impact sur le fichier électoral, reste la présence de 2.438.992 électeurs sans aucune pièce justificative. Ce sont des personnes qui existaient dans la base de données mais qui ne se sont présentées devant les kits biométriques lors des dernières opérations d’enrôlement en novembre 2019. Et le rapport d’audit a ainsi recommandé la mise à l’écart de ces 2.438.992 électeurs pour les présentes élections, en attendant les prochaines opérations d’établissement des listes électorales. Le même rapport d’audit recommande la radiation de 93 électeurs présentant des erreurs sur leur date de naissance. » C’est l’application des recommandations des experts de l’UA et de la CEDEAO qui permis d’avoir un potentiel électoral de 5.325.138 électeurs prépositionnés pour les élections législatives et le referendum constitutionnel du 22 mars 2020. Ainsi le président de la CENI compte sur l’engagement des électeurs et des citoyens pour un scrutin apaisé. Le FNDC et ses alliés politiques n’entendent pas de cette oreille. Ils se proposent d’organiser les manifestations les 21 et 22 mars à Conakry et dans les régions. Cellou Dalein Diallo de l’UFDG qui a toujours tenu des propos malveillants à l’endroit des forces de défense et de sécurité, fait les yeux doux à l’armée, tout en s’enfonçant dans l’amalgame « l’Armée ne peut pas être complice de ce clan mafieux pour continuer à réprimer dans le sang, les jeunes de guinée qui expriment leur refus d’un coup d’état constitutionnel. Il faut qu’ils (les militaires) se mettent du côté du droit ; Être républicains, ce n’est pas obéir aveuglement aux ordres des dictateurs » martèle Cellou Dalein Diallo. Et de l’avis des observateurs avertis,
Cellou Dalein de l’UFDG (en demandant aux militaires d’être du bon côté et d’arrêter de se mettre au service de la dictature) appelle à un putsch militaire pour empêcher la tenue du double scrutin du 22 mars. Même son de cloche chez Bah Oury du Parti UDD qui a dit et redit que « les élections n’auront pas lieu en Guinée. Les guinéens sont invités à sortir manifester les 21 et 22 mars pour faire dégager les prédateurs économiques reconvertis en hommes politiques » Pour Bah Oury « c’est le combat de toute une génération qui risque d’être sacrifié si le 22 mars, une nouvelle constitution et une nouvelle
Assemblée Nationale sont mises de force ».Au moment où l’opposition projettent des manifestations la veille et le jour du double scrutin du 22 mars, les organisations de la société civile tiennent au respect de la date du double scrutin et demandent aux autorités d’assurer la sécurité des électeurs, des candidats, des citoyens et de leurs biens.
Sylla Daouda
