Cela fait 36 ans que le Comité Militaire de Redressement National (C.M.R.N.) sous la roulette du Colonel Lansana Conté prenait le pouvoir en Guinée, une semaine après la mort du Président Sékou Touré. Ce groupe de militaire annonce la dissolution du Parti Démocratique de Guinée (P.D.G.) ainsi que de l’Assemblée nationale, la suspension de la Constitution et s’engagent à créer « les bases d’une véritable démocratie évitant à l’avenir toute dictature personnelle ».
Le 22 décembre 1985, dans son discours-programme, il opte pour un libéralisme économique, après 26 ans d’économie centralisée. Il lance de nombreuses réformes : le rétablissement de l’initiative privée, la privatisation de nombreuses entreprises publiques, la dévaluation de la monnaie et le rétablissement du franc guinéen, ainsi que la réduction des dépenses du gouvernement et l’encouragement des investissements étrangers.
Le 3 avril 1990, à l’occasion du sixième anniversaire de l’avènement de la 2ème République, Lansana Conté est promu au grade de général de corps d’armée. Dans le même temps, alors qu’une vague démocratique touche l’Afrique, il fait adopter une nouvelle Constitution par référendum le 23 décembre 1990. En 1992, dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle de l’année suivante, les partis politiques sont officiellement légalisés1 et douze lois organiques réglementent le statut d’institutions telles que la Cour suprême.
Les mesures annoncées par le nouveau président ne tardent pas à se faire sentir : la croissance économique s’élève à 4,5 % par an et le taux d’inflation ne dépasse pas 5 %4.
Le CMRN est dissout le 16 janvier 1991, et est remplacé par le Comité de transition pour le redressement national (CTRN), un organe composé à partie égale de civils et de militaires.
Né le 30 novembre 1934 à Moussayah Loumbaya (région de Dubréka), Lansana Conté est mort le 22 décembre 2008 à Conakry.
Rédaction