Les fidèles musulmans de la Guinée vont célébrer dimanche, 23 mai 2020 la fête de Ramadan ou l’Aïd el Fitr, marquant la fin d’un mois de 30 jours de jeun. Les populations de la commune urbaine de Mamou sont dans une situation alarmante suite au manque de la viande au sein des boucheries de la préfecture.
De la boucherie de Petel à celle de Madina Scierie en passant par la boucherie centrale de Mamou, le constat est le même. Partout, des femmes et des pères de famille sont arrêtés dans l’attente d’être servi le plus vite que possible. Un souhait qui se traduit par un rêve dû au départ de ceux-ci sans le plus petit morceau.
«Depuis trois (3) jours, je viens chaque matin à la boucherie centrale de Mamou, mais jusqu’à présent je n’ai rien eu. Je me demande comment je vais rentrer en famille étant donné que je suis attendu. Certainement, je vais me tourner vers les poissons ou les poulets dont l’unité est vendu jusqu’à 80 000 GNF», a expliqué Ousmane Telly Sow très remonté.
Les bouchers, eux ont préféré le silence radio, mais dans les coulisses certains évoquent la cherté des bœufs dans les marchés qui seraient la cause de cette situation alarmante.
A rappeler que le prix du kilogramme de viande qui était à 30 000 francs guinéens n’a pas changé mais la denrée reste rare.
Alpha Sylla