C’est le 25 mai 1963 à Addis-Abeba que l’OUA et actuelle l’UA, a été créée. Et lundi, 25 mai 2020, marquent ses 57 ans d’existence. Une fête qui se passe au moment où l’Afrique est frappée par une crise sanitaire, liée à la covid-19, qui fait des ravages aujourd’hui dans le monde entier. Interrogé par notre rédaction, honorable Sékou Koureissy Condé déclare que l’Unité africaine, est loin d’atteindre son objectif, vue les multiples problèmes socio-politiques et économiques, auxquels sont confrontés les africains.
L’UA a été initiée par les anciens présidents, après que l’Afrique ait son indépendance dans le seul but de permettre aux africains de s’unir, afin de développer le continent noir. Une chose qui est loin d’être une réalité puisqu’économiquement, l’Afrique n’est pas indépendante.
« Le bilan est mitigé, mais je souhaite bon anniversaire à l’outil africain, de libération, de développement et de transformation sociale. La création de l’organisation de l’union africaine à Addis-Abeba en 1963 et de l’union africaine à Durban, en Afrique du Sud, marque des étapes essentielles dans l’évolution des Etats nations en Afrique. L’objectif, est de développer la solidarité africaine, les initiatives africaines, les réponses africaines au défi du développement, la lutte contre la violence, la lutte contre la pauvreté, et réaliser un partenariat égal à égal, d’intérêt mutuel et réciproque avec nos partenaires du monde. Aujourd’hui par la force des choses, malheureusement, nous n’avons pas encore ce poids, nous n’avons pas encore cette capacité à peser sur les grandes décisions internationales, d’influencer le cours de l’histoire internationale contemporaine. Ce que les fondateurs du panafricanisme, les fondateurs des Etats nations en Afrique, les acteurs des indépendances africaines ont voulu, ont souhaité, ont réalisé, n’est pas ce qui se passe aujourd’hui. Mais rien est perdu, on ne désespère pas, on considère qu’il y a des africains résolus à faire entendre l’Afrique. Et ces africains-là, ne vivent pas que sur le continent, ils sont aussi au plan international, et la jeunesse africaine qui constitue la majorité de la population africaine, est un grand espoir pour le réveil de l’Afrique », a expliqué le président du parti ARENA.
Pour finir son intervention, l’ancien ministre de la sécurité au temps du feu General Lansana Conté, a énuméré quelques points qui attestent que l’Afrique n’est pas totalement indépendante. Et cela freine l’évolution de l’unité africaine.
« Ce qui manque, c’est une réelle volonté d’indépendance et une réelle responsabilité d’indépendance. Vous ne pouvez pas dire que vous êtes indépendants, lorsque vous tendez vos mains aux autres pour régler vos factures, pour résoudre vos conflits, pour former vos enfants, pour vous trouver du travail, pour organiser votre société. Ce n’est pas possible, il faut une conscience africaine de travail pour le développement. Le système de gouvernance en Afrique, est jusque maintenant copier-coller ou copie conforme, des systèmes et le mode de travail dans le monde occidental. Moi je pense qu’il y a un travail d’explication et de sensibilisation au sein de la jeunesse africaine, pour savoir que l’indépendance n’est pas achevée, il faut aller à l’indépendance économique, il faut aller à la non-violence, il faut aller à la paix », a laissé entendre Dr Sékou Koureissy Condé.
MLK