Le décès du détenu Thierno Ibrahima Sow a indigné plus d’un, et suscité de vives polémiques à la fois contradictoires sur la cause qui a prévalu sa mort. Selon le certificat du décès, le doyen Sow qui était incarcéré depuis plusieurs semaines à la maison centrale de Conakry serait décédé par suite du diabète. Une version que réfute la famille du défunt.
Joint au téléphone ce mercredi 18 novembre, pour pouvoir élucider les zones d’ombre, le fils aîné du doyen Ibrahima Sow a catégoriquement remis en cause la thèse avancée par le ministère de la justice, garde des sceaux et accusé par ailleurs le pouvoir en placé d’avoir, dit-il assassiné son père sous l’effet des tortures : » Je tiens à ce que l’opinion sache que mon père n’a pas été mis aux arrêts dans une quelconque manifestation politique, il a été interpellé à notre domicile … Sur les conditions de son décès, mon papa a été tué, assassiné par le pouvoir en place sous l’effet des tortures qui lui ont été infligées à la prison. Nous disposons des éléments de preuve notamment des images qui reflètent cela.>> a-t-il accusé.
Et d’ajouter ce qui suit : » Certes mon père est décédé à l’hôpital Ignace Deen mais c’est presque un corp sans vie qui a été envoyé, et il n’était pas non plus diabétique comme l’aura fait croire le certificat médical dressé par l’hôpital, d’ailleurs il se portait vigoureusement bien avant sa mise en détention. »
Ousmane Camara