Guinée : MSF organise un carnaval géant de sensibilisation et d’information à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. – Base Cote Media

Guinée : MSF organise un carnaval géant de sensibilisation et d’information à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA.

Sous fond de crise sanitaire liée à la maladie à coronavirus, la Guinée à l’instar des autres pays du monde, a célébré ce mardi 1er décembre 2020, la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA placée sous le thème « SOLIDARITÉ MONDIALE ET RESPONSABILITÉ PARTAGÉE ».

A cet effet, l’organisation médicale humanitaire internationale Médecins Sans Frontières (MSF) / Guinée, à travers le Programme National de Lutte Contre le VIH/SIDA et ses partenaires, a mis l’occasion à profit d’organiser un géant carnaval de sensibilisation et d’information.

De Coléah en passant par la Camayenne, Belle-Vue, Hamdallaye, Matoto jusqu’à Kountia où s’est finalement ténue la cérémonie de lancement des activités dans l’enceinte de l’Institut Supérieur de l’information et de la Communication, les carnavaliers ont procédé à la distribution à profusion de plusieurs kits notamment des préservatifs (condoms) aux usagers.

Dans sa communication, Monsieur Sékou Tidiane Touré responsable communauté et patients supports de MSF a mis un accent particulier sur la responsabilité de tout un chacun et la nécessité vitale de se faire dépister à temps dans des centres spécialisés afin de connaître son statut sérologique, et de surcroît se soumettre au traitement antirétroviral.

Il a par ailleurs dénoncé sans réserve les stigmates et rejets dont en sont victimes au quotidien la plupart des personnes infectées et affectées du VIH/SIDA.

Vivant avec le VIH/Sida depuis plus de 10 ans, Hasmiou Camara, ancien conducteur du train dans une compagnie minière de la place a témoigné ce qui suit : << Tout a commencé en 2005. Je tombais malade à chaque fois et je pouvais faire un mois alité. Un jour, mon chef de service m’a appelé, et m’a intimé des ordres d’aller me faire soigner vu mon état sanitaire qui se dégradait davantage. Après deux mois passé à la maison, je suis revenu au service, j’ai recommencé à travailler. Le même Chef de service m’a appelé en rappelant ces consignes de rester à la maison. Je lui ai répondu que j’ai terminé mon traitement. Il me dit tu es malade et que si je ne sais pas que j’ai le Sida.>>.


Et ajouter: << Je suis allé volontairement me faire dépister. A Matam, la dame que j’ai trouvée m’a préparé psychologiquement. A l’époque le résultat, c’était 24 heures. Le résultat de mon test était positif. Mais on m’a rassuré que si je prends mon traitement régulièrement je peux vivre longtemps comme il le faut. Au jour d’aujourd’hui, je mène une vie positive sans aucun problème. J’ai eu trois enfants pendant ma séropositivité grâce aux traitements antirétroviraux.>>

Dans le même sillage, Ramatoulaye Souaré, ayant un statut séropositif, a sans cesse réitéré qu’être porteur du VIH/SIDA n’est cependant pas une fatalité si toute fois l’on aurait décidé de suivre régulièrement le traitement approprié.

Ousmane Camara