Dans une déclaration conjointe divulguée ce vendredi 15 janvier, des Associations Professionnelles de la Presse Privée (URTELGUI, AGUIPEL, AGEPI, REMIGUI, APAC-Guinée, SPPG, UPLG, UPF-Guinée) s’insurgent contre la condamnation des journalistes à « deux mois de prison assortie de sursis et à une amende de 500 000 GNF chacun » à base du code pénal.
Lire ci-dessous ladite déclaration :
Déclaration des Associations professionnelles de presse suite à la condamnation de trois journalistes .
Les Associations professionnelles de la presse privée guinéenne (URTELGUI, AGUIPEL, AGEPI, REMIGUI, APAC-Guinée, SPPG, UPLG, Upf-Guinée) ont appris avec indignation, la condamnation pour diffamation, par le TPI de Kaloum, ce mercredi, 13 janvier 2021, de trois journalistes de la Radio Nostalgie Guinée, à ‘’deux mois de prison assortie de sursis et à une amende de 500 000 GNF, chacun’’. Il s’agit de :
Thierno madjou BAH ;
Ibrahim sory lincoln Soumah ;
Sidi Diallo.
Nous, Associations de presse, au nom de l’ensemble de notre corporation, rejetons fermement et catégoriquement, ce procès et ce verdict qui ont curieusement eu pour base et fondement le Code pénal, le code de procédure pénale et la L002.
Nous rappelons que le délit de diffamation reproché à ces trois journalistes ne doit être examiné et sanctionné qu’au visa de la seule loi L/002 en date du 22 juin 2010 relative à la Liberté de la presse en Guinée.
Par conséquent, l’URTELGUI, l’AGUIPEL, l’AGEPI, le REMIGUI, l’APAC-Guinée, le SPPG, UPLG, Upf-Guinée, exigent l’annulation de ce verdict très mal à propos, qui rappelle d’ailleurs, les épreuves vécues ces dernières années par la presse guinéenne, dans des affaires judicaires antérieures, ayant fait l’objet d’un traitement attentatoire à la liberté des journalistes en Guinée.
Les Associations de la presse guinéenne expriment leur totale solidarité et leur soutien résolu aux trois journalistes dont elles saluent en même temps, le civisme tout au long de ce curieux procès de plus de 2 ans.
En fin, les Associations de presse se tiennent aux côtés des Avocats de nos trois confrères, pour obtenir l’annulation de ladite condamnation et, elles se réservent le droit d’entreprendre toute action légale visant à dénoncer ce verdict liberticide.
Ont signé : l’URTELGUI, l’AGUIPEL, l’AGEPI, le REMIGUI, l’APAC-Guinée, le SPPG, UPLG, Upf-Guinée