Guinée : La Police rate encore sa plus grande mission – Base Cote Media

Guinée : La Police rate encore sa plus grande mission

Elle(Police) veut salir encore l’image de la Guinée à travers ses sales besognes dans le trafic de la cocaïne pour mettre à l’eau les efforts gigantesques du Président Alpha Condé dans la lutte contre le narcotrafic  et la grande criminalité dans le pays.

Dès sa prise du pouvoir en 2010, le Pr Alpha Condé a fait de la professionnalisation  des services de défense et de sécurité,  sa priorité en y engageant une vaste réforme à des coûts de milliards de francs guinéens.

Conscient du rôle majeur de la police dans la lutte contre le trafic des stupéfiants dont la Guinée était devenue la plaque tournante dans la sous-région entre 2008 et 2009  et qui avait terni son image à la face du monde, le Président Condé a relancé toutes les écoles de police et de protection civile de Kagbelén à Dubréka et Kafiliyah à Boffa, pour rendre professionnel  le personnel de police afin qu’il joue à l’anticipation et à la proactivité.

 

Le Chef de l’Etat a réactualisé toutes les anciennes brigades notamment les BAC (Brigades anti-criminalité),   les BRB (brigades de répression du grand banditisme). Sans arrêter là, Pr Alpha Condé a créé  d’autres services comme la BRI (Brigade d’Intervention Rapide et de Répression) et l’office central de lutte contre la drogue (OCAD).  Mais hélas, toutes ces unités de police  risquent de passer à côté de l’objectif visé par la haute autorité.

Depuis près de deux  mois, la police guinéenne est éclaboussée  par  la saisie d’une importante quantité de cocaïne à Conakry dont une partie importante de colis aurait pris une autre direction  dans le circuit de transfert entre la Coordination des BAC, la Direction Générale de la Police-CMIS et la direction centrale de la Police Judiciaire. Pire les narcotrafiquants  libérés et auraient même été  accompagnés dans leur fuite vers  la frontière guinéo-sierra léonaise par une brigade de la police a-t-on appris dans les couloirs du Ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

L’appât du gain a fini par emporter certains policiers.

Quelle bourde à cause de l’argent? Quelle défaillance sur la chaine de commandement? Pour quel intérêt ternir l’image et l’honneur de la Guinée qui vient de très loin.

La Guinée ne deviendra plus jamais une plaque tournante de la cocaïne !

Une commission d’enquêteurs constituée de magistrats et officiers de police, de gendarmerie ainsi que de la Préfecture maritime  aguerris en la matière est mise en place pour tirer au claire cette affaire. Cette investigation conduite par le parquet de Dixinn, par une commission  rogatoire a entendu plusieurs hauts officiers de police et interpellé certains. Un mandat d’arrêt est émis par la justice guinéenne contre les quatre personnes soupçonnées d’avoir participé à ce trafic de drogue, un monténégrin et trois guinéens dont un ressortissant établi en France.

A travers les enquêtes,  un des résidents de Nongo est placé en détention provisoire. La vedette ayant servi au transport de la cocaïne et la résidence où la drogue a été entreposée sont sous la main de la justice

C’est  le 14 janvier dernier que la DPJ a présenté à la presse,  100 plaquettes de cocaïne soit 100 kilogrammes saisis le 5 janvier, dans une villa par la BAC N°10 de Sonfonia dans le quartier Nongo Taady dans la commune de Ratoma, en haute banlieue de Conakry. La drogue aurait transité entre plusieurs services de la police avant d’être déposée à la justice. Qu’est- ce -qui s’est passé du lieu d’opération de saisi, au passage dans ces différentes directions, à la disparition d’une importante de partie de la drogue saisie,  jusqu’à la fuite des narcotrafiquants,  c’est ce que cette enquête mettra au clair.

AGP