En prélude à la fête internationale de la femme prévue le 08 mars de chaque année, l’ONG Guinée debout pour son développement a organisé ce samedi une conférence-débat au collège de 2 Donka, dans la commune de Dixinn. Le thème de cette conférence est « les conséquences des mutilations génitales féminines ».
La rencontre a connu la présence de plusieurs jeunes filles élèves, les encadreurs dudit l’établissement. On note également la présence de quelques institutions qui évoluent dans le domaine de sauvegarde des droits de la femme.
Prenant la parole, la présidente de l’ONG GDD Amy Sylla est revenue sur le choix du thème qui, selon elle, est d’actualité et puis il corrobore avec la journée internationale de la femme. Elle affirme que la lutte contre les violences faites aux femmes et les filles en particulier, est l’une des priorités de sa structure.
«nous avons choisi justement les conséquences des mutilations génitales féminines, car ne restez pas sans savoir comme nous sommes au mois de mars, et le mois de mars est dédié à la femme, le 08 mars c’est la journée internationale de la femme, donc nous avons jugé nécessaire de venir dans un établissement scolaire, et nous avons choisi le lycée Donka, car c’est le plus ancien, il existe depuis 1950, nous avons voulu partager un peu avec ces jeunes collégiennes et lycéennes un peu de notre savoir. Donc quoi de mieux justement ce grand thème qui est d’actualité », déclare-t-elle.
Par ailleurs, la responsable de l’ONG Guinée debout pour son développement ajoute : « nous avons organisé cette conference-debat, c’est pour sensibiliser ces jeunes filles, qu’elles connaissent leur droit et devoir, qu’elles sachent déjà qu’est-ce que les mutilations génitales féminines, quelles sont les conséquences néfastes sur leurs corps, sur leur mentale, sur leur épanouissement personnelle, donc nous espérons que les brillants panelistes qui sont là, vont vraiment leur apporter leur savoir et qu’elles vont comprendre », explique-t-elle.
En sa qualité de l’un des panelistes, Joseph Condé, médecin à l’hôpital Ignace Deen a dans son intervention, expliqué les conséquences des mutilations génitales féminines.
« Ce fléau quand on prend les conséquences, il y a les conséquences immédiates, ces conséquences immédiates on a ce qu’on appelle l’hémorragie, ce que pendant l’acte, les matériels utilisés ne sont pas stériles et il n’y pas un examen ou un bilan effectué sur ces femmes, ces femmes sont exposées à faire une hémorragie, qu’on appelle un saignement et elles sont exposées à une pire douleur parce qu’il n’y a pas de l’anesthésie qui est là, il y a aussi la mort, lorsque l’hémorragie est intense.
Il y a aussi complication obstétricale maintenant liée à l’accouchement, il y a ce qu’on appelle la césarienne, les femmes qui subissent cette mutilation génitale, le type trois qu’on appelle l’infibulation, entraine un rétrécissement de leur vagin, maintenant l’enfant ne peut plus sortir », a laissé entendre le médecin.
Cette initiative de l’ONG GDD, a été bien appréciée par les bénéficiaires, qui ont dit que désormais, sont outillées en ce qui concerne les conséquences liées aux mutilations génitales féminines
MLK