Dans le cadre de la lutte contre l’occupation anarchique des emprises de la voirie urbaine de Mamou, le maire de la commune urbaine en commun accord avec les conseillers communaux a entamé ce jeudi 1er avril 2021, la libération des différentes voies.
Les gardes communaux appuyés par les policiers du commissariat central de police de Mamou, sont entrain de faire quitter les femmes vendeuses des condiments qui se trouvent à la devanture du marché Awaria en face du commissariat central de police.
Rencontré, le maire de la commune urbaine de Mamou, Elhadj Amadou Tidiane Diallo, explique c’est après plusieurs réunions qu’il a pris la décision de déguerpir les marchandes qui s’asseyent aux abords du marché Awaria.« Malgré les différents accidents qui se sont produits à la rentrée du marché Awaria, certaines femmes continuent toujours de s’installer dans arrière pensée. Ainsi j’ai décidé d’impliquer les gardes communaux et les faire appuyer par les agents du commissariat central de police de Mamou afin qu’elles quittent pour libérer les emprises de la voirie urbaine de Mamou étant la ville carrefour du pays», a laissé entendre le maire de la commune urbaine de Mamou.
Maka Traoré, administrateur du marché Awaria, a indiqué aussi qu’il y a eu des sensibilisations avant la prise de cette décision. « Pour un premier temps, nous avons sensibiliser les femmes et nous sommes partis jusque chez l’administrateur central. Et il y’a une semaine nous avons procédé à une autre sensibilisation à travers les radios de la place. Ainsi ce jeudi matin nous agit pour le bien être social. Les vendeuses qui veulent se rendre au marché de Thiewgol ou au sein du marché Pépé Kalé sont libre. Mais aucune d’entre elle ne va s’asseoir sur la chaussée et empêcher les véhicules de circuler. Pour ceux la qui pensent que c’est un feu de paille se trompent. Nous allons partir jusqu’au bout», a-t-il dit.
Les femmes vendeuses des condiments, elles sont partagées entre la tristesse et la colère, c’est le cas de Joséphine Guilavogui , vendeuse de Zinzembre aux abords de la voirie urbaine de Mamou :« Hier et aujourd’hui, nous n’avons pas vendu. Les autorités n’ont qu’à nous aider à avoir de la place puisque beaucoup d’entre n’ont de soutien. Mon mari est décédé , j’ai des enfants et je n’aie pas quelqu’un pour nous venir en aide. Nous sommes conscientes du danger que nous courons mais n’avons pas le choix», a expliqué cette autre mère de famille.
Alpha Sylla