Le projet Droit Au Nom (DAN), une initiative de sensibilisation communautaire pour promouvoir l’utilisation des services d’enregistrement à l’État civil, a été clôturé vendredi 30 juillet 2021 à Conakry, après deux (2) ans d’activités par le Directeur de Cabinet du Gouvernorat de la ville de Conakry, Dr Moundjour Chérif.
Il avait à ses côtés plusieurs personnalités dont le maire de Matam, le Directeur National de l’Etat Civil, les représentants des associations d’ONG de la place et artistes.
Selon les représentants du projet, ce projet lancé en mai 2019 à Donka a été piloté par le consortium des ONG italiennes en Guinée. Il a utilisé des milliers des personnes surtout des femmes utilisatrices des services de maternelle et infantile, les familles, les ménages des 53 communes de Labé et des 5 communes de Conakry, en vue de leur expliquer les procédures d’obtention d’acte de naissance qui est un droit pour l’enfant et qui est encore négligé en Guinée.
Labé et Conakry, deux grandes régions ciblées parmi les autres, sont considérées comme des régions où bon nombre d’enfants naissent et grandissent sans extrait d’acte de naissance délivré par un membre de la famille. Ce constat amer a été révélé suite à une étude cartographique qui a soutenu la supervision du projet « DAN ».
Dans son exécution, le projet a bénéficié de l’accompagnement financier de la coopération Italienne en collaboration avec l’UNICEF à travers le renforcement de capacités, a confié la superviseur du projet ‘’dan’’ Bountouraby Adama Sylla qui a parlé de l’organisation de théâtres et causeries éducatives avec des leaders religieux comme stratégie de sensibilisation qui a permis d’avoir beaucoup d’avancée.
Pour le coordinateur du projet Adramet Barry, représentant pays du consortium des ONG Italiennes de Guinée, le projet doit continuer en raison de l’importance du sujet devenu un argument quotidien aujourd’hui dans les familles qui, hier n’en parlaient plus. Mais aujourd’hui les sujets portant sur l’enregistrement de naissance sont débattus dans tous les lieux publics tant à Labé qu’à Conakry, a dit Adramet Barry.
Comme tuteur du projet, le chef service régional d’appui aux collectivités et de coordination des interventions des coopératives et ONG de la ville de Conakry (SERACCO), Etienne Sandouno, a joué d’importants rôles d’accompagnement en termes de facilitation. Il a signalé dans son exposé la mobilisation sociale comme l’un des acquis du projet.
Pour lui, le projet a favorisé beaucoup d’avancées dans les cinq(5) communes de Conakry en termes d’enregistrement des enfants à la naissance malgré la COVID-19 car, dit-il, rien qu’à Conakry, le projet a permis d’obtenir en 2020 : 26,58% d’enregistrement de naissance. Au premier semestre de cette année, Conakry est à 15% de naissance enregistrée et il est à plus de 12.000 enfants enregistrés. Il a fini son exposé par une pile de plaidoyers à l’endroit du gouvernement et des partenaires par ce que, dit-il, beaucoup reste à faire dans le cadre de la modernisation de l’État civil à travers la numérisation, a conclu le chef SERACCO de Conakry
Présent à cette journée de clôture, l’Ambassadeur d’Italie en Guinée, Livio Spadavecchia, a demandé d’autres besoins dans le cadre de l’enregistrement de naissances et s’est dit être disposé à continuer à rester au service de la Guinée pour accompagner le projet « DAN » qui doit conforter ses résultats en Guinée.
Clôturant la journée, le Directeur de cabinet du Gouvernorat de la ville de Conakry, Dr Moundjour Chérif, représentant du Gouverneur de Conakry, a apprécié toutes les lignes utilisées par le projet pour aboutir à ce bon résultat. Pour lui surtout l’utilisation des pièces de théâtres pour la sensibilisation des populations de Conakry est un bon créneau pour réussir davantage. Dr Moundjour Chérif s’est dit optimiste et engagé aux côtés du projet pour sa suite.
Mohamed Soumah