Vingt-et-une personnes, dont des généraux, des militaires et des policiers, ont été arrêtés à Madagascar dans le cadre de l’enquête sur le projet d’assassinat du président Andry Rajoelina. De nouveaux suspects ont été arrêtés à Madagascar à la suite du projet déjoué d’assassinat du président Andry Rajoelina, a annoncé, dimanche 1er août, la procureure générale Berthine Razafiarivony.
« Sur le projet d’assassinat du président de la République, à ce jour, 21 personnes ont été arrêtées » et font l’objet d’une enquête, a indiqué la procureure générale devant des journalistes. Parmi les 21 personnes arrêtées, « 12 sont des militaires et gendarmes en activité dont cinq généraux, deux capitaines et cinq sous-officiers », a précisé la procureure. « Il y a aussi quatre gendarmes et militaires retraités nationaux et étrangers et cinq autres civils », a-t-elle ajouté.
Six personnes, dont deux Français, avaient été initialement arrêtées sous le soupçon d’avoir été impliquées dans cette tentative avortée de coup d’État.
Un complot après des mois de turbulences
Parmi les 21 personnes arrêtées, « 14 ont été placées en garde à vue », selon Berthine Razafiarivony. La police a indiqué que 209 300 euros avaient été saisis lors des arrestations, ainsi qu’un fusil et deux voitures.
Andry Rajoelina a réchappé à une tentative d’assassinat qui selon les procureurs faisait partie d’un complot. « Selon les preuves matérielles en notre possession, ces individus ont échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation des diverses personnalités malgaches dont le chef de l’État », avait affirmé la procureure le 22 juillet, sans autre précision.
Ces révélations concernant un complot sont intervenues après plusieurs mois de turbulences marqués par des menaces à l’encontre des journalistes couvrant la pandémie de Covid-19 dans le pays et l’apparition de la famine dans le sud du pays.
Andry Rajoelina, 47 ans, a accédé au pouvoir en mars 2009 avec le soutien de l’armée. Il a remporté les dernières élections en décembre 2018, battant son rival et prédécesseur Marc Ravalomanana lors d’un scrutin entaché par des accusations de fraude.
France 24