À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA, l’organisation médicale humanitaire internationale, Médecins Sans Frontière (MSF) a organisé mardi, 30 novembre 2021 un café de presse au CHU de Donka sur la nécessité du dépistage gratuit, à travers l’implication sans réserve, des hommes de médias dans la campagne de sensibilisation pour vulgariser davantage l’importance du dépistage précoce.
Dans son exposé, Carlos Arias, référent médical du projet VIH dira en substance qu’en Guinée, 40% des personnes vivant avec le VIH ne connaissent pas leurs statut sérologie , 65% des personnes vivant avec le VIH dépistés par MSF sont en stade avance et 17% de transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Selon lui, pour pouvoir améliorer le dépistage en Guinée, il faut accroître considérablement le financement, découvrir le dépistage communautaire, découvrir le dépistage dans les points de distribution communautaire des CRD, découvrir le dépistage volontaire et l’engagement total de la société civile dans la sensibilisation pour le dépistage précoce du VIH.
Le chef de mission de MSF en Guinée, David Therond a dans son intervention souligné que le dépistage permettrait aux patients de pouvoir vivre normale avec le VIH. « Aujourd’hui il y’a beaucoup d’efforts qui sont consentis pour le dépistage, mais il reste encore a faire. Donc nous, nous appelons chaque guinéen à se faire dépister dans les centres de sante, dans les structures de sante pour connaître son statut et une fois que le statut est identifié, on peut suivre le patient maintenant facilement toute sa vie, et le patient peut vivre normalement » invite-t-il.
Pour Dr Faromo Guilavogui, chef de l’unité prise en charge au programme national de lutte contre le SIDA et les Hépatites, il est primordial de mettre un accent particulier sur le dépistage précoce. « il faut nécessairement que les patients arrivent dans les structures sanitaires, quant ils ne se développent pas encore des maladies opportunistes. Et en ce moment, on a la chance de pouvoir gérer leurs situations, c’est-à-dire nous n’avons pas d’abord à gérer les maladies opportunistes, avant la prise en charge proprement dit » ajoute-t-il.
De son côté, la représentante du Réseau Guinéen des Associations des Personnes Infectées et Affectées par le VIH, Kadiatou Bodie Balde précisera que la première méthode de lutte contre le VIH reste et demeure le dépistage précoce. « Quant tu connais ton statut, tu peux suivre facilement le traitement à temps et prévenir la maladie » a-t-elle conclu.
Ben Youssouf