Le sommet annuel de l’Union africaine s’est ouvert samedi dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, avec un appel du Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, à retirer l’accréditation accordée en juillet à Israël, à l’origine de vifs débats parmi les 55 États membres de l’organisation.
« Israël ne devrait jamais être récompensé pour ses violations et pour le régime d’apartheid qu’il impose au peuple palestinien », a ajouté Mohammed Shtayyeh, citant notamment un rapport d’Amnesty International publié cette semaine.
« Un instrument au service de la paix »
La décision en juillet du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, d’accréditer Israël a suscité de vives protestations parmi plusieurs des 55 États membres, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie, qui ont rappelé qu’elle allait à l’encontre des déclarations de l’organisation soutenant les Territoires palestiniens.
Une discussion est prévue dimanche sur le sujet, selon l’agenda du sommet. Pour de nombreux analystes, un éventuel vote sur cette question pourrait marquer une scission sans précédent dans l’histoire de l’Union africaine créée il y a 20 ans.
Dans son discours d’ouverture du sommet quelques minutes plus tôt, Moussa Faki Mahamat avait défendu son choix et appelé à un « débat serein ». Il a assuré que l’engagement de l’UA dans la « quête d’indépendance » des Palestiniens était « immuable et ne peut que continuer à se renforcer », tout en affirmant que sa décision d’accorder l’accréditation à Israël pouvait être un « instrument au service de la paix ».
Avec AFP