Les nouvelles autorités ont fait de la justice leur boussole. C’est imprégné de ce fait que le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI), de Dixinn, Algassimou Diallo a conféré, mardi, 08 février 2022, avec les Officiers de la Police Judiciaire (OPJ) sur la politique pénale qu’il entend mettre en place.
A l’entame de ses propos devant des OPJ fortement mobilisés, le procureur Algassimou Diallo a indiqué que cette rencontre est une tradition séculaire au niveau de tous les parquets. A chaque fois, selon lui, qu’il y a renouvellement, tout le parquet fait appel aux OPJ pour discuter de la politique pénale.
Après avoir décliné l’ordre du jour, le nouveau procureur Algassimou Diallo a fait observer une minute de silence en la mémoire du directeur central d’Interpol, le colonel Niouma Koïvogui, décédé le weekend dernier pour honorer sa mémoire.
« Vous avez eu un entretien avec le parquet général, là-bas les orientations générales avaient été fixées à tous les OPJ du ressort de la Cour d’Appel de Conakry. Vous savez que nous les procureurs de la République et substituts du procureur de la République nous sommes sous la subordination directe du parquet général. C’est ce qui a expliqué la présence de l’avocat général à notre rencontre mais nous avons tenu à ce que nous parlions essentiellement de la politique pénale qui sera mise en place par le parquet de Dixinn », a rappelé le procureur.
Selon lui, ce qui est peut-être valable pour le parquet de Dixinn ne l’est pas forcement pour celui de Kaloum et ce qui est valable à Kaloum ne l’est pas forcément à Koundara, donc il appartiendra à chaque procureur d’instance de mettre en place la politique pénale qu’il entend définir pour la collaboration avec les OPJ.
« Il vous souviendra qu’en matière de police judiciaire, vous avez un seul interlocuteur, on ne cessera jamais de le rappeler c’est le procureur de la République. Vous le savez quand une infraction à la loi pénale est commise, la 1ère personne que vous devez informer, c’est le procureur de la république et vous ne vous limitez pas à ça, vous recueillez ses instructions », précise-t-il, avant d’ajouter qu’il se réjouit que beaucoup de services sont prompts à les informer et d’autres par contre attendent qu’ils rencontrent des difficultés pour se référer au parquet.
Il a par ailleurs rappelé que ce n’est pas un procès-verbal (PV) qui le lie aux OPJ et que le dialogue doit être permanent et continue en ce sens que s’ils sont informés par écrit, par un appel téléphonique ou bien par la clameur publique, il suffit juste d’appeler un parquetier pour dire on a telle situation, conduite à tenir.
« Si nous dialoguons, je pense qu’il n’y aura pas de difficultés et je n’entends pas être ce procureur que l’avocat général ou le procureur général appelle pour dire je ne suis pas informé. Je perds ma qualité et je ne suis pas prêt à la perdre. L’information s’analyse en termes de droit et en termes de devoir. C’est un devoir pour vous de nous informer et c’est un droit pour nous d’être informés », prévient le procureur.
Ainsi, pour l’application de la politique pénale, le procureur a reparti les 35 unités de police judiciaire relevant du parquet du TPI de Dixinn de sorte que chacun de ses collaborateurs ait un certain nombre de services à contrôler.
« Il faudrait que nous travaillions en sorte que cette information, ce dialogue soit un dialogue pérenne et permanent. Ils sont là, aucun de nous ne ferme son téléphone. Nous sommes des soldats au service de la République et bien partout le devoir nous appelle, nous répondons présents », a-t-il conclu.
TB