La maison des jeunes de Boffa a servi de cadre au lancement officiel des activités des assises nationales dénommée « »journée de vérité et de pardon» «en présence des autorités préfectorales, communales, des confessions religieuses, des jeunes, des femmes ainsi que des représentants des sept sous-préfectures.
A la cérémonie d’ouverture, le chef de mission Dr Ousmane Bangoura a décliné le but de ces assises nationales : <<Ces assises nationales constituent l’unique opportunité de se parler, de se dire la vérité sur le mal que nous nous sommes infligé les uns des autres, de recueillir les témoignages sur les faits de violences et de violation des droits de l’homme mais surtout à la fin de se pardonner. Cette vérité et le pardon sont indispensables pour nous permettre d’avancer ensemble en tant que nation. Notre destin est commun, nos aspirations sont communes, le temps est venu de reconstruire la cohésion sociale, de solidifier notre unité de redonner à l’Etat sa légitimité et son autorité. Le but des assises nationales de vérité et de pardon est de donner la parole au peuple, aux populations, de se mettre à leur écoute et de prêter une oreille attentive >>.
C’est le préfet de Boffa qui a présidé la cérémonie d’ouverture qui, dans son intervention de circonstance s’est exprimé en ces termes <<Ces assises nationales, lancées par le président de la République, colonel Mamady Doumbouya vont en droite ligne avec les idéaux du CNRD dont entre autre, le rassemblement du peuple de guinée. Ces journées de vérité et de pardon viennent à point nommé parce que pour la petite histoire, tous les présidents qui se sont succédés en République de guinée ont demandé pardon, mais il n’ya jamais eu d’assises nationales. C’est une opportunité qu’il faut saisir où nous devons nous regarder en face, nous dire du mal que nous avons en nous, nous pardonner et pardonner les autres, Ensemble, mains dans les mains, nous parviendrons à surmonter les obstacles pour que la guinée reparte sur de nouvelles bases saines et propres. Il faudrait que l’on se pardonne pour qu’on puisse avancer. C’est le moment pour nous de tourner la page et créer une nouvelle guinée pour que vivent les générations futures >> a conclu Colonel Mamadou Ciré Bah.
Salifou Sylla