Vendredi 22 avril au soir, la junte a annoncé avoir redonné sa liberté à l’ancien président, détenu puis en résidence surveillée depuis sa chute en septembre dernier. Si Alpha Condé a bien reçu des visiteurs, il semble encore être sous haute surveillance.
Alpha Condé est-il vraiment libre, comme l’a annoncé le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) le 22 avril ? Le communiqué lu à la télévision nationale livre une vision relative du concept de liberté. L’ancien président est en effet tenu pour l’instant de « résider à l’actuelle résidence de son épouse jusqu’à l’achèvement des travaux de reconstruction de son domicile privé ». Signé du chef d’état-major des armées, le colonel Sadiba Koulibaly, le document précise également que l’ex-chef de l’État continuera de « bénéficier d’une protection adéquate ».
Sous haute surveillance
Protégé ou surveillé ? Jeune Afrique s’est rendu à Dixinn Landréah (proche banlieue de Conakry), aux alentours de la villa de l’ancienne première dame, Djénè Kaba, où Alpha Condé est toujours sous haute surveillance et a constaté un important dispositif sécuritaire. Toutes les voies d’accès à la maison, située sur la corniche nord, sont surveillées par la police, la gendarmerie et l’armée. Dans les environs, les militaires patrouillent régulièrement à bord d’un pick-up Toyota, visiblement pour s’assurer que tout va bien. Selon un visiteur, l’intérieur de la résidence est tout autant « rempli de militaires et de gendarmes ».
IL A DEMANDÉ À SE RENDRE DANS SA MAISON FAMILIALE DE MAFANCO OU DANS SON DOMICILE PRIVÉ DE KIPÉ