Des membres d’un des groupes armés qui terrorisent les populations centrafricaines depuis des années sont jugés pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Leur procès, ouvert à la Cour pénale spéciale à Bangui, a été renvoyé au 16 mai. Le procès est attendu depuis que cette juridiction unique au monde a été créée il y a 7 ans. .
Leur procès avait déjà été reporté du 19 avril au 25 avril en raison de l’absence des avocats de la défense. Dans le box des accusés Issa Sallet Adoum, Ouslan Yaouba et Tahir Mahamat, ils appartiennent tous au groupe rebelle des 3R Retour, Réclamation et Réhabilitation. Dans la longue liste des accusations portées contre eux, ils sont incriminés pour l’assassinat de 46 civils dans des villages du nord-ouest.
Dans le camp des victimes, ces multiples reports font courir le risque de ne jamais obtenir justice et réparations. Reste désormais à savoir si l’échéance du 16 mai sera respectée par la défense.
La Cour a rejeté les demandes de remise en liberté des avocats de la défense. Créés en 2015 par le gouvernement centrafricain en coordination avec l’ONU, les travaux et enquêtes de la CPS ont seulement démarré en octobre 2018.