Le Front National pour Défense de la Constitution (FNDC) a publié jeudi, 21 juillet 2022, une déclaration dans laquelle il annonce une série de manifestations de rue à partir du jeudi, 28 juillet 2022 à Conakry et à l’intérieur du pays.
Cette déclaration du FNDC intervient 24 heures après l’arrivée dans la capitale guinéenne, du médiateur de la CEDEAO dans la crise guinéenne, Thomas Yayi Boni.
Dans la déclaration du FNDC, est indiqué ce qui suit : « Considérant la gestion unilatérale de la transition par la junte au pouvoir en Guinée, le mépris et l’arrogance manifeste de la junte vis à vis des forces vives de la nation, considérant le refus catégorique de la junte d’ouvrir un cadre de dialogue crédible entre elle et les forces vives de la nation pour définir les termes de la transition, prenant la mesure des risques perceptibles de l’échec de la transition, fruit de la lutte pro-démocratie des citoyennes et citoyens du pays, déterminé à sauvegarder les acquis démocratique chèrement conquis par le vaillant peuple de Guinée, le FNDC informe l’opinion national et international qu’il organise une série de manifestations citoyenne et pacifique dans le grand Conakry le jeudi, 28 juillet 2022 et sur toute l’étendue du territoire national le jeudi 04 août 2022. », a déclaré Bilo Bah, responsable des antennes et de la mobilisation du front national pour la défense de la constitution.
Il poursuit en disant : « Cette série de manifestations vise à dénoncer : 1- l’absence d’un cadre de dialogue entre le CNRD, les acteurs politiques et de la société civile conformément à l’article 77 de la charte de la transition pour définir le chronogramme de la transition; 2- la confiscation des droits et libertés des citoyens, droit de manifestation, liberté d’expression et liberté de circulation; 3- l’instrumentation de la justice par la junte pour humilier et harceler les leaders de la société civile et des partis politiques notamment ceux qui dénoncent sa gestion autoritaire et unilatérale; 4- le refus obstiné du CNRD de publier la liste nominative de ses membres et de se soumettre à l’obligation de faire la déclaration de leur bien; 5- La corruption endémique et le manque de transparence dans la gestion de la chose publique; 6- Le retard volontaire pour l’ouverture du procès des crimes de sang. »
- Bilo Bah a enfin indiqué que les itinéraires de la marche seront dévoilés dans les lettres d’information qui seront adressées aux autorités des communes qui vont être traversées par les manifestations.
Keita Fatoumata