À l’instar de l’Union africaine, la Cédéao a condamné mercredi « la tentative de coup d’État au Niger » et appelé « les auteurs de cet acte » à libérer le président Mohamed Bazoum. De son côté, l’Union européenne a condamné, par la voix de son chef de la diplomatie, « toute tentative de déstabiliser la démocratie et [de] menacer la stabilité » du pays.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné, mercredi 26 juillet, dans les termes les plus vigoureux la « tentative de coup d’État au Niger » et appelé à la libération « immédiate » du président élu, a indiqué l’organisation dans un communiqué.
« La Cédéao condamne avec la plus grande fermeté la tentative de prise du pouvoir par la force et appelle les putschistes à libérer immédiatement et sans condition le président démocratiquement élu de la République », selon les termes du communiqué. « La Cédéao et la communauté internationale tiendront toutes les personnes qui sont impliquées dans cet acte pour responsables de la sécurité et de la sûreté du président, de sa famille, des membres du gouvernement et du public en général ».
L’Union africaine (UA) a également condamné mercredi la « tentative de coup d’État » au Niger et appelé au « retour immédiat et sans conditions des militaires félons à leurs casernes ».
Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a condamné « fermement de tels agissements de la part de militaires agissant en totale trahison de leur devoir républicain », leur demandant « de cesser immédiatement » cette « inacceptable entreprise », dans un communiqué publié mercredi après-midi.
Même son de cloche du côté de l’Union européenne (UE), qui par la voix de son chef de la diplomatie Josep Borrell, a condamné « toute tentative de déstabiliser la démocratie et [de] menacer la stabilité du Niger ».
Le chef de la diplomatie des Vingt-Sept s’est dit « très préoccupé par les événements en cours à Niamey », dans un message diffusé sur le réseau social Twitter rebaptisé « X ».
Le Niger, en proie à la violence jihadiste dans plusieurs parties de son territoire, est dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021.
L’histoire de ce pays vaste, pauvre et désertique est jalonnée de coups d’État.
Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française en 1960, il y en a eu quatre : le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mahamadou Tandja. Sans compter les nombreuses tentatives de putsch.
Dans sa lutte contre les jihadistes, le Niger bénéficie du soutien de plusieurs pays occidentaux dont la France et les États-Unis, qui y ont des bases militaires. Quelque 1 500 soldats français sont présents dans le pays.
Avec AFP