A l’occasion de l’Anniversaire de l’an deux (2) de la prise du pouvoir par le comité national de Rassemblement et du développement, le CNRD le 05 Septembre 2021, le Front National pour la Défense de la Constitution et ses militants, ont tenu à organiser des manifestations tant à Conakry qu’à l’intérieur du Pays.
Objectif de ces manifestations, pousser la junte militaire à organiser des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel. Chose qui explique le respect du chronogramme et de la Charte de la Transition, selon les membres du FNDC.
Ce bras de fer a opposé la junte militaire et les éléments du Front National pour la Défense de la Constitution, qui ont déjà fait leurs preuves face au régime du Président Alpha Condé, dans leur capacité de mobilisation et de déstabilisation. Chose qui constitue aujourd’hui comme une menace très sérieuse pour le pouvoir militaire en place, malgré la dissolution du FNDC par le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Mory Condé lui-même un ancien membre de ladite organisation (FNDC). Un acte administratif qui n’a eu aucun effet sur le FNDC tant en Guinée qu’à l’extérieur malgré les arrestations et les emprisonnements arbitraires ou les traques dont subissent certains de ses membres et militants forcés aujourd’hui à l’exil.
Il s’agit notamment de Sekou Koundouno, Abdoulaye Oumou Sow, Saïkou Yaya Barry. Ce n’est pas tout. On peut aussi citer certains militants actifs et redoutables comme Mohamed Lamine Kanté, ancien assistant parlementaire connu et craint pour son rôle qu’il avait joué contre une autre Junte militaire CNDD en 2009, conduite d’alors par le capitaine Moussa Dadis Camara, pour son implication à l’organisation des évènements du 28 Septembre 2009 ou pour sa participation active à la manifestation du 28 Juillet 2022.
Tous ces acteurs du FNDC et tant d’autres militants, sont soupçonnés d’encourager et de financer un soulèvement populaire depuis leur exil contre le régime militaire du CNRD lors de cette date anniversaire du 05 Septembre 2023.
Après deux ans de gestion de la chose publique par la junte militaire, les membres du FNDC se posent la question sur le bilan, les actes posés et le respect des engagements pris lors de la prise du pouvoir le 05 Septembre 2021. Ces membres du Front National pour la Défense de la Constitution estiment que tous les indicateurs restent très négatifs tant sur la gestion de l’Économie, le dialogue crédible avec les forces vives de la Nation qui n’a point avancé. A cela s’ajoute l’exil forcé de certains acteurs de la classe politique guineenne, sans oublier des questions des droits de l’Homme, qui est en régression en Guinée, malgré des engagements pris lors de la prise du pouvoir le 5 septembre 2021.
Aujourd’hui la situation reste plus que jamais incertaine dans ce pays, ce qui est au regard de tous les observateurs, un grand danger et un recule de la démocratie pour les guineens, mais aussi pour toute la sous-région Ouest-Africaine, déjà en proie à de multiples problèmes sécuritaires et qui fait face à des séries de coup d’Etat militaires.
Le FNDC qui agit aussi depuis l’extérieur, se dit déterminé à jamais à continuer la lutte, malgré toutes les menaces et intimidations dont ils subissent à faire plier le régime militaire pour un retour à l’ordre constitutionnel par le biais de l’organisation des élections crédibles et transparentes.
Affaire à suivre
Mohamed Lamine KABA