Il faut reconnaître aujourd’hui que le patronat Guinéen à travers la Confédération Générale des entreprises de Guinée(CGE-GUI) est confronté à un problème de leadership depuis belle lurette. Et cela se fait sentir par le fonctionnement de cette plate forme (CGE-GUI) qui englobe tout le secteur privé Guinéen et qui a d’ailleurs suscité beaucoup d’espoirs chez plusieurs acteurs évoluant dans l’entrepreneuriat après sa mise en place.
Pour preuve, les membres de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-GUI), ont été conviés à une Assemblée Générale le 10 octobre dernier dans un hôtel de la place par l’instance dirigeante de cette structure, dont l’ordre du jour était la « restitution des activités à mi-parcours de ladite Confédération Générale. Mais, sauf que certains membres de la CGE-GUI, n’ont pas approuvé la façon dont cette Assemblée Générale a été convoquée. Selon nos informations, des membres auraient reçu leurs invitations à 72 heures de l’Assemblée Générale. Toute chose qui a d’ailleurs provoqué une colère noire chez ces acteurs du patronat Guinéen.
Parmi les points qui ont été débattus : La présentation des activités à mi-parcours
La présentation de Guinée business Forum par un expert de la Banque mondiale, etc.
Après l’ouverture de la séance par le président de la CGE-GUI, les intervenants ont relaté les manquements dans le fonctionnement de l’institution. C’est dans ce contexte que dans son intervention, le premier vice-président de la CGE-GUI, Kerfala Person Camara, a invité ses collègues du patronat à jouer leur partition ipour le bien-être du secteur privé Guinéen.
Pour sa part, Ismaël Keïta, vice-président, chargé de la Communication, a parlé des négociations tripartites entre le patronat Guinéen, les centrales syndicales et le Gouvernement sur l’augmentation salariale des fonctionnaires de Guinée.
Quant à El Hadj Mohamed Habib Hann, vice-président chargé de la Gouvernance, il a rappelé des difficultés auxquelles le patronat Guinéen est confrontée:. Il a parlé de gestion opaque avant de déplorer que depuis deux(2) ans que le bureau de la CGE-GUI, n’a pas pu doter le patronat Guinéen de statuts, de règlements intérieurs, de manuel de procédure et d’organigramme etc…
Selon lui, cela n’a pas donné de crédits à la CGE-GUI vis-à-vis du Gouvernement Guinéen, des partenaires sociaux, financiers et de développement encore moins le secteur privé Guinéen.
Dans le chapitre des recommandations, le vice-président, chargé de la Gouvernance, Elhadj Hann Mohamed Habib Hann, a sollicité la mise en place d’une commission ad-hoc, composée de juristes et des membres du patronat Guinéen pour l’élaboration des statuts et autres.
Dans la même lancée, le vice-président, chargé de la Gouvernance a recommandé la mise en place de la commission finance afin d’examiner toutes les opportunités nécessaires permettant la mobilisation des recettes et couvrir les besoins du patronat Guinéen. Ensuite une commission développement, afin d’élaborer un plan d’action du patronat pour l’année 2024 et pour les années à venir. Et la commission de fusion des fédérations patronales issues des quatre patronats dissouts », a-t-il clamé haut et fort.
El Hadj Mansa Moussa, PDG d’une société de la place, a fustigé le manque de considération envers sa personne et l »immobiliisme dans l’organisation du patronat. Avant de donner un délai de deux (2) mois pour tout remettre à l’ordre au niveau de la CGE-GUI ou il va opter pour la dissolution du bureau.
Pour sa part, El Hadj Alseny Barry, a manifesté sa désolation par rapport au manque de consensus et de vision commune au sein du présidium. De même, il a souhaité qu’il ait désormais un programme bien établi afin de permettre à tous les membres du patronat d’appréhender chaque situation posée au sein du patronat avant de convier une assemblée Générale. Et c’est pourquoi, il a demandé la mise en place d’une commission de réconciliation au sein du présidium.
De son coté, El Hadj « SONOCO) », PDG du « Groupe SONOCO » a affirmé qu’il n’a pas mis de l’argent et il ne mettra pas un Franc dans le patronat tant qu’il n’aura pas une parfaite organisation au sein de cette structure. D’autres ont fait les mêmes remarques, notamment M. Maka Barry, PDG de Laguipres Sécurité,.
Par ailleurs, El hadj Nana Kourouma, a sollicité l’implication de tous les acteurs pour qu’il ait une parfaite réussite de la CGE-GUI.
Le premier vice -président de la CGE-GUI,Kerfala « Person » Camara a repris la parole, pour affirmer sa déception envers le président de la CGE-GUI, Ansoumane Kaba Guiter, par son incapacité managériale et ses prises de décisions unilatérales qui n’ont abouti à rien pour le bon fonctionnement du patronat Guinéen.
« Il faut signaler cependant que depuis deux(2) ans et quelques mois, la Confédération Générale des Entreprises de Guinée n’a mené aucune activité dans le cadre du développement du secteur privé Guinéen. Malgré l’immensité du potentiel que la Guinée regorge. En vérité, la CGE-GUI devrait organiser des activités sociaux professionnelles et des foras par secteur d’activités (les mines, l’agriculture ,l’habitat..). Ce qui permettra également de développer le climat des affaires.Mais, malgré toutes ses bonnes initiatives des uns et des autres, tendant à redynamiser le patronat guinéen, il est cependant à déplorer l’attitude du président du bureau provisoire de la CGE-GUI qui ne va pas dans ce sens. Car monsieur Ansoumane Kaba Guiter, au lieu d’organiser des initiatives allant dans le sens du progrès de la CGE-GUI, préfèrerait se balader en participant régulièrement aux différentes activités du Gouvernement et de participer aux foras des autres patronats de la sous-région ». D’autres points d’échec du patronat, c’est sur la composante de Guinée business forum. Autre constat. C’est la manie de prendre des décisions unilatérales sans consulter les autres membres du patronat. Ainsi que des désignations des personnes non représentatives au compte du patronat à de divers organismes. De par son manque de leadership et sa capacité managériale, il n’arrive pas à conduire le patronat vers une dynamique. Ce qui revient à dire sans doute, qu’il y a une perte de confiance au niveau de la CGE-GUI vis-à-vis du Gouvernement, des partenaires sociaux et de développement « , a expliqué un acteur du secteur privé.
Les conclusions de l’Assemblée Générale de la CGE-GUI !
L’Assemblée a décidé de mettre en place une commission composée de quelques membres du patronat et de juristes, qui sera chargée de l’élaboration des statuts, le règlement intérieur, de manuel de procédure, de l’organigramme et descriptifs de postes.
A préciser que certains membres de la CGE-GUI estiment que la tenue de cette Assemblée Générale a été précipitée, raison pour laquelle ils n’ont pu répondre à l’invitation.
IKS