Dans le cadre de la lutte contre les IST/ VIH/ SIDA, notamment dans le milieu sportif, le bureau régional de Conakry sous l’impulsion du comité national de lutte contre le VIH/SIDA (CNLS) en étroite collaboration avec Plan Guinée, ainsi que le comité national olympique et sportif guinéen (CNOSG) a organisé ce vendredi 29 décembre 2023, une campagne de sensibilisation et de prévention, placée sous le thème « Laissez la communauté diriger ». C’est l’enceinte du CNOSG située au palais des sports à Dixinn, qui a servi de cadre à cette activité ayant mobilisé de nombreux encadreurs et officiels ainsi que des athlètes venant de plusieurs fédérations sportives.
Prenant la parole, la présidente du CNOSG, Germaine Mangué s’est réjouie du partenariat qui a abouti à l’organisation de cette campagne de sensibilisation et de prévention du VIH/SIDA dans le milieu des sports qui va sans doute contribuer à rompre la chaîne de propagation du virus. Selon elle, il faudrait que tout le monde s’implique activement dans la lutte mais beaucoup plus dans la prévention. « Choisir le sport comme étant un outil de prévention et moyen de lutte est une véritable aubaine, puisque les disciplines sportives fédèrent plus de personnes majoritairement jeunes car le sida s’est rajeuni et féminisé d’où la nécessité de faire campagne dans cet univers » s’est-elle réjouie.
Dans son allocution de circonstance, la coordinatrice du bureau régional du CNLS, Bambé Sacko a, de façon substantielle, fait savoir qu’en dépit de la baisse significative du taux d’infection et des actions communautaires entreprises dans le cadre de la lutte contre le VIH/SIDA, les défis restent énormes. Par ailleurs, elle ajoutera en outre que la couche juvénile est, vraisemblablement la plus touchée par la pandémie du VIH d’autant plus qu’elle constitue l’espoir pour freiner sa propagation «Les jeunes sont les plus touchés par le sida d’autant plus qu’ils constituent le plus grand espoir pour le freiner . Chaque jour, près de 6.000 jeunes de 14 à 24 ans contractent le VIH à travers le monde, mais seulement, un petit nombre de jeunes savent qu’ils sont infectés. D’autres ont sans doute entendu parler de la maladie mais ignorent comment le VIH se transmet, et ne se sentent pas non plus concerner »
Pour clore, la coordinatrice du bureau régional a indiqué qu’au sein de la population guinéenne, la prévalence a connu une baisse considérable passant de 1,7 à 1,5 en 2023, avant d’exhorter l’ensemble des couches, notamment la jeunesse, à se faire dépister pour pouvoir connaître son statut sérologique.
Une telle initiative est à saluer et pérenniser dans la mesure où elle permet aux sportifs d’être suffisamment outillés ou informés sur les modes de prévention du VIH/SIDA, a expliqué, en premier lieu, la représentante de Plan International Guinée, Fatoumata Diarraye Sow, et de renchérir ce qui suit « La Guinée avec une prévalence de 1,5 est classée parmi les pays ayant une épidémie de type généralisé, c’est pourquoi il faudrait que les jeunes soient davantage impliqués dans la lutte d’autant plus que dans la prévention »
Ousmane Camara