À la surprise générale, le président français Emmanuel Macron s’est rendu, ce mardi 19 mars, à Marseille où il a rejoint Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti et Sabrina Agresti-Roubache pour faire le bilan des opérations anti-drogue en cours. Le chef de l’État veut « porter un coup d’arrêt au trafic de drogue, assurer l’ordre républicain, faire “place nette” ». Une visite dans un quartier sensible de la ville et qui intervient après plusieurs opérations policières concernant les deux principaux gangs de Marseille.
« Rendre la vie impossible aux consommateurs et aux familles de guetteurs », pour le président de la République, Emmanuel Macron, en visite surprise à Marseille (sud de la France), c’est le chemin qu’il faut suivre en ne cédant « à aucun discours de défaite » face aux trafics de drogue. Mais, pour le RN, cette visite est une opération de communication, car les méthodes de l’exécutif sont inefficaces. « Rien ne fonctionne, dit Franck Allisio, député RN de la douzième circonscription des Bouches-du-Rhône, ce n’est que de la com’. Il n’y a pas de résultats, rien n’est fait. Le président fait encore du tourisme électoral et politique. »
« Je ne crois pas à la magie de ces apparitions »
Pour Benjamin Lucas, député écologiste des Yvelines, c’est aussi une opération destinée aux médias : « C’est la méthode du président de la République, de la com’ à outrance, centrée autour de lui-même ». Son collègue communiste des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharéville, fustige un manque de moyens pour lutter contre ces trafics : « Je ne crois pas à la magie de ces apparitions. S’il y a une préoccupation de l’exécutif autour de ces enjeux des trafics, et de tout ce qui accompagne ces trafics, c’est tant mieux, mais ça demande une action dans la durée. Ça demande des moyens pour les services publics et je constate qu’aujourd’hui, on n’est pas au niveau. »
Du côté de la majorité, le président a bien fait de se saisir du sujet. Pour Mathieu Lefèvre, député Renaissance du Val-de-Marne, « il participe aujourd’hui à faire place nette. Faire place nette, c’est retrouver la liberté pour les citoyens, retrouver la tranquillité publique. C’est évidemment un chantier présidentiel, compte tenu de l’ampleur de ce qu’est le trafic de drogues dans notre pays. »
À quelques mois des élections européennes et avec des résultats en berne dans les sondages, les déplacements du président devraient se multiplier.
Rfi
