Le dossier concernant les mandats d’arrêt réclamés par la Cour pénale internationale (CPI) contre des dirigeants israéliens et du Hamas a récemment mis en lumière des divergences notables entre la France et les États-Unis. Alors que Paris affiche un soutien sans faille à l’institution judiciaire internationale, Washington s’oppose vigoureusement à ses démarches concernant Israël.
La France, par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères, a réaffirmé son attachement à l’indépendance de la CPI et à la lutte contre l’impunité. Dans un communiqué publié dans la nuit du mardi 21 mai, le Quai d’Orsay a souligné l’importance de cette cour dans la poursuite de la justice internationale. La diplomatie française a insisté sur la nécessité de respecter strictement le droit international humanitaire, particulièrement dans le contexte des conflits à Gaza, et a condamné les attaques du Hamas contre les civils israéliens.
Parallèlement, le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes graves tels que « l’homicide intentionnel » et « l’extermination ». D’autres mandats ont été réclamés contre des dirigeants du Hamas pour des accusations similaires et pour des crimes de guerre comme « le viol » et « la prise d’otages ».
En réaction, les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont exprimé une vive opposition à ces demandes. Biden a qualifié de « scandaleuse » l’initiative de la CPI, et le secrétaire d’État Antony Blinken a dénoncé cette démarche comme étant « une honte ». Cette position illustre le soutien traditionnel de Washington à Israël, même face à des allégations graves portées devant une juridiction internationale.
En France, cette affaire a suscité des réactions variées, notamment de la part de plusieurs dirigeants de la gauche qui se sont réjouis des actions de la CPI. Ils voient dans ces mandats un pas significatif vers la responsabilité et la justice.
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