La police kenyane a annoncé mardi avoir procédé à l’arrestation de plus de 270 personnes à travers le pays, après de violentes manifestations contre le gouvernement qui ont fait une quarantaine de morts fin juin. Plusieurs pillages ont été signalés dans le pays ces derniers jours.
Voitures incendiées et commerce vandalisé
La DCI ajoute avoir déployé des enquêteurs dans les régions concernées pour « poursuivre les suspects filmés par les caméras de vidéosurveillance et les enregistrements de téléphones portables, qui volent et détruisent violemment les propriétés et les entreprises de citoyens innocents ».
Les manifestations de mardi ont commencé dans le calme avant de dégénérer, la police tirant notamment des gaz lacrymogènes sur la foules tandis que certains individus lançaient des pierres dans le centre de Nairobi.
Des rassemblements de plusieurs centaines de personnes se sont également tenus dans d’autres villes, comme Mombasa (sud-est), deuxième ville du pays, où des voitures ont été incendiées et au moins un commerce vandalisé.
Le mouvement de contestation antigouvernemental – dépourvu de véritable leader et d’organisation – a viré au bain de sang lors de la journée du 25 juin, lorsque la police a tiré à balles réelles sur la foule qui prenait d’assaut le Parlement à Nairobi.
Au total, 39 personnes ont été tuées et 361 blessées depuis la première manifestation, le 18 juin, avec au moins 22 morts le 25 juin, selon l’agence officielle de protection des droits humains (KNHCR), qui a également fait état lundi de 32 cas de « disparitions forcées ou involontaires » et 627 arrestations de manifestants.
Malgré l’annonce par le président William Ruto qu’il retirait le projet de budget, les appels à se mobiliser ont continué mais été diversement suivis, notamment au sein de la « Génération Z » (jeunes nés après 1997) qui était au cœur du mouvement.
Avec AFP