La Guinée est décidément le pays de la désespérance et de rendez-vous manqués.
Incroyable, qui l’eût cru, les « libérateurs » sont devenus les persécuteurs aveugles et sourds.
De Conakry à Yomou, sur les visages affadis de souffrances, étourdis de douleurs et de désespoirs, la colère sourde, les guinéens broient leurs déceptions et leurs amertumes dans un silence de misère et de tristesse.
Notre pays est décidément un pays de rendez-vous manqués et de désespoirs.
Et nos gouvernants, dans l’arrogance et la négation habituelles qu’ils portent toujours comme un gant, s’emploient à mettre en place des mécanismes de terreurs et de violences qu’ils croient naïvement approprier pour soumettre leur peuple au lieu de l’écouter, le respecter et le satisfaire.
La folie, cela n’a pas d’autre nom.
Se croyant plus avisé que les autres, ils répètent inlassablement et obsessionnellement les mêmes erreurs que leurs prédécesseurs, voire pire, et espèrent obtenir des résultats différents.
Que faire ?
Quand on a des dirigeants imbus de leurs égos, persuadés d’être des petits dieux, imperméables à la sagesse, à l’humilité et à l’empathie, détenant ainsi sans faille la vérité, la justice et la force absolues…, malheurs à leur peuple, surtout quand celui-ci n’est pas lui-même moralement mieux doté que les dirigeants qui causent et entretiennent leurs malheurs et leurs misérables vies.
Prions que Dieu rende sages nos dirigeants, s’il n’est pas déjà trop tard.
Car » la justice du prince importe plus au peuple que la bonne récolte » disait un proverbe oriental.
Quand le peuple est mécontent, nos princes disent que le peuple a tort.
Quand ils sont magnanimes, (ça leur arrive, ne riez pas !) nos princes voient derrière le mécontentement du peuple naïf et résilient, la main des « ennemis », des « traîtres », des « non patriotes » ou des « jaloux «.
Sinon comment un peuple misérable peut-il avoir l’intelligence de se plaindre ? Jamais.
C’est forcément la faute des ennemis du pays. N’est-ce pas ? J’ai dit !
Ça y est, la dynamique de la terreur et du chaos voulue par le CNRD est en marche, le sort des guinéens est désormais suspendu à leur volonté totalitaire et brutale.
C’est absolument incroyable et sidérant qu’un État se livre avec cynisme et terreur à des pratiques de kidnappings et de brutalités contre ses propres citoyens…pendant que ceux-ci végètent dans la misère et la désespérance.
En un mot comme en mille, que le CNRD libère Foniké Mangué et Billo Bah sains et saufs. Qu’ils soient libérés tout de suite et sans conditions.
Ce cirque devient insupportable !
Je suis horriblement triste pour la Guinée et les guinéens…, pour Foniké Mangué, Billo bah et tous les détenus politiques, victimes d’injustice.
L’arrestation arbitraire et cruelle du coordinateur du FNDC, son chargé des opérations (Foniké Mangué, Billo Bah, et Mohamed Cissé) est la continuation des inquiétantes dérives du CNRD dans sa volonté de soumettre son peuple à l’asservissement et à l’arbitraire les plus abjects, pour confisquer sa souveraineté.
Le communiqué ubuesque et grotesque du parquet général prêterait à sourire si le sujet n’était pas si grave et si inquiétant.
A défaut de nous respecter (on ne s’y attend plus!) Qu’ils reconnaissent au moins que nous ne sommes pas des moutons…, encore moins, ne buvons l’eau par les narines.
Le peuple de Guinée n’acceptera jamais cette brutale volonté totalitaire du CNRD.
Disons-le nettement au CNRD, il n’y a pas meilleure voie que celle du respect des principes démocratiques, des principes de l’état de droit et du retour rapide à l’ordre constitutionnel civil et démocratique.
Que le CNRD revienne à la raison, et qu’il respecte ses engagements et sa parole donnée aux guinéens au lendemain de son coup d’état.
Sinon, construisez bien plus de prisons, planifiez plus d’enlèvements, organisez d’autres kidnappings, organisez plus de violences, préparez plus de tombes,
Mais jamais les guinéens ne céderont aux diktats, jamais ils ne reculeront face à vos intimidations, vos violences et autres volontés d’humiliations et d’anéantissements.
Nous défendrons ce pays, ce peuple et son désir de libertés et de justice, quoiqu’il en coûte !
Ceux qui dansent sur le corps fumant de tristesse d’un peuple épuisé et désespéré, sauront à leur dépend tôt ou tard que l’on ne danse pas sur un volcan….
LA GUINÉE, UN PAYS ET SES DÉMONS
Un pas en avant…mille pas en arrière !
Un jour d’espoir…mille ans de désespoirs !
Pourquoi les dirigeants de ce pays sont si prompts à l’arbitraire ? Pourquoi nos gouvernants sont si perméables aux délires totalitaires et violents ?
Pourquoi les autorités de ce pays sont toujours si insensibles aux sentiments d’humanité, d’humilité, d’empathie, de fraternité, de justice et de liberté envers leur peuple et leurs citoyens et citoyennes ?
Pourquoi nos dirigeants méprisent tant leur peuple, pourquoi sont-ils si facilement absorbés par l’arrogance cynique et le nihilisme destructeur ?
Pourquoi nos gouvernants détestent tant la vérité et la justice ?
Le mensonge et la fourberie sont-ils devenus les meilleurs compagnons de nos dirigeants, suivis en cela disons-le par un peuple si peu vertueux et enviable.
Que ceux qui ont le devoir sacré de protéger les Guinéennes et guinéens, sans exception, deviennent si violemment et si cruellement les bourreaux impitoyables de leurs citoyens…est quelque chose qui dépasse l’entendement et rend profondément malheureux.
Mais tout s’explique, disons le net :
Voici le triste et dégoûtant cocktails guinéens : des dirigeants fossoyeurs, narcissiques et violents (qui s’aiment plus que leur misérable peuple et ne respectent jamais leur parole!), une élite égoïste, lâche et cupide (qui ne cherche qu’à préserver ses intérêts et ses privilèges, en trahissant sa vocation et son peuple) une jeunesse oisive, manipulée et sans ambitions (qui s’offre toujours aux plus offrants) , un peuple épuisé, moralement corrompu et pourvoyeur de dictateurs ( qui a sa conscience dans le ventre et sa mémoire sous le talon )… des autorités dites morales et religieuses opportunistes et immorales ( qui courent derrière ses avantages et craignent plus les puissants mortels que les prescriptions morales et religieuses qu’ils disent incarner).
Des tares toutes mâtinées et saupoudrez de bestiales haines et calculs ethniques.
Voici les ingrédients d’une société « cancéreuse », d’un peuple au destin sacrifié et un pays sans perspectives positives.
Pauvre pays ! Pauvre peuple !
LES PARTENAIRES BI ET MULTILATÉRAUX FACE À LEUR RESPONSABILITÉ MORALE ET HISTORIQUE
Je crois en la communauté internationale, en ses nobles vocations et valeurs.
Je crois à la coopération internationale bi et multilatérale.
Notre pays la Guinée, reste reconnaissant aux différents appuis à lui apporter par des pays amis et les institutions internationales…hier et aujourd’hui.
Mais il est temps pour la communauté internationale, pour les pays amis, de ne pas se résoudre à laisser la Guinée entre les mains d’un groupe d’individus assoiffés de pouvoir, de privilèges avec leurs cortèges de malheurs, de brutalités et de violences arbitraires.
Je lance ici un appel pressant à la communauté internationale, à tous nos partenaires bi et multilatéraux pour :
– demander au CNRD de mettre fin à son inacceptable volonté arbitraire et violente contre son peuple et à libérer immédiatement et sans condition Foniké Mangué et Billo Bah kidnappés honteusement dans la nuit du 10 juillet à Conakry (aujourd’hui portés disparus) …et tous les prisonniers politiques qui croupissent illégalement en prison.
– rappeler au CNRD ses devoirs, ses engagements et le strict respect de la volonté démocratique du peuple de Guinée, à travers le retour rapide à l’ordre constitutionnel civil et démocratique.
J’ai un profond respect et une profonde gratitude pour nos différents partenaires, mais leur responsabilité morale et politique reste engagées face aux volontés liberticides et antidémocratiques du CNRD qui se manifestent dans un silence et surtout un immobilisme préoccupants, dangereux et attristant.
Demain, ils ne pourront pas dire qu’ils ne savaient pas…
Certes notre peuple paiera le prix le plus lourd dans sa chair, mais nos partenaires ne seront guère épargnés ni par la rupture de confiance avec le peuple de Guinée, ni par les vagues d’immigrations considérables vers leurs pays (cela a déjà commencé).
Il faut agir, et maintenant pour contraindre le CNRD à respecter ses engagements, à respecter son peuple et à respecter les droits de l’homme et les principes démocratiques.
Le respect des engagements internationaux de la Guinée, en matière de droits de l’homme, de démocratie et de l’état de droit n’est pas en transition et ne saurait l’être.
Ces engagements s’imposent aux autorités actuelles de la Guinée, sans oublier nos lois nationales qui passent désormais après les caprices de nos violents princes.
Il revient désormais à nos partenaires, de choisir leur camp : le CNRD ou le peuple de Guinée ! La défense des valeurs démocratiques et des droits de l’homme pour le peuple de Guinée (ce qui n’est pas incompatible avec les intérêts des uns et des autres) ou le souci éphémère des intérêts des uns et des autres, dans le déni et la négation des légitimes aspirations démocratiques et humanistes du peuple de Guinée.
La légitime défense des intérêts de nos partenaires ne doit pas prévaloir sur la défense des valeurs de libertés, de justice et d’humanité les plus élémentaires d’un peuple.
L’une peut se faire dans le respect de l’autre…
Ici et maintenant, il est question de la survie d’un peuple attrapé brutalement à la gorge par un groupe d’individus qui s’autorise et se permet tout pour garder un pouvoir qui ne leur revient pas de droit.
OÙ SONT NOS PRÊCHEURS DE PAIX ?
Aux sages, aux religieux, à toutes les institutions sociales et morales, aux prophètes de la paix et à tous les faux patriotes qui ont tourné le dos à leur peuple, c’est maintenant qu’il faut se lever pour rappeler au CNRD ses obligations légales, morales et politiques et le mettre en garde contre ses actes qui mettent en péril la paix et la stabilité dans notre pays.
Dans l’intérêt de notre pays, de chacun d’entre nous et même du CNRD, c’est maintenant qu’il faut faire entendre au CNRD que la violence arbitraire et les injustices qui s’accumulent sont des options dangereuses pour tous, y compris pour eux-mêmes.
Cela doit être dit et entendu, ce ne sont pas ceux et celles qui se battent pour la liberté et la justice qui menacent notre paix collective, ce sont plutôt ceux et celles qui ne respectent pas les lois de la République, les principes démocratiques les plus élémentaires et les règles du jeu qui mettent en péril la paix dans notre pays.
Nulle place désormais pour le flou, l’ambiguïté ou les atermoiements face aux dynamiques totalitaires manifestes du CNRD.
L’histoire regarde chacun d’entre nous, chaque guinéenne et chaque guinéen, chaque partenaire bi et multilatéral…
Nos partenaires les plus privilégiés auront toujours toute leur place dans notre pays, avec ou sans le CNRD.
Il est extrêmement préjudiciable pour leurs intérêts à long terme de tourner le dos au peuple et à ses souffrances…de faire abstraction des valeurs de libertés et de justices qui font leurs légitimes honneurs et grandeurs.
La sentence de l’histoire s’imposera à chacun et à tous.
LE CNRD FACE A L’HISTOIRE
Le flou entretenu et les rumeurs gravement inquiétants autour du kidnapping de Foniké Mangué et Billo Bah sont sidérants et inacceptables.
Le CNRD doit dire à la famille des kidnappés, au peuple de Guinée, à la communauté internationale, où sont les kidnappés.
Quoiqu’il en soit il sera l’unique responsable de tout ce qui arrivera à Foniké Mangué et à Billo Bah, ainsi d’ailleurs que tous les autres prisonniers politiques cyniquement détenus par ceux qui se sont présentés au peuple de Guinée et au monde comme étant des libérateurs, devenus aujourd’hui hélas les persécuteurs et les fossoyeurs de nos droits et libertés.
Après l’interdiction des manifestations, la restriction des libertés politiques, la fermeture arbitraire et honteuse des médias, les détentions illégales et revanchardes des anciens dignitaires, l’arrestation et l’intimidation des journalistes et autres voix libres et discordantes, des violences à l’encontre de citoyens qui tentent de jouir de leurs droits et libertés, cet enlèvement de Foniké Mangué et de Billo Bah, vient confirmer si besoin en était la trajectoire tyrannique et la volonté du CNRD de briser le destin démocratique de son peuple, par la violence et la terreur.
Mais cela ne marchera pas.
Rien, absolument rien n’est plus fort que la vérité et le désir de libertés et de justice d’un peuple.
On ne fait pas la démocratie contre son peuple et dans la haine des voix discordantes.
Nulle philosophie démocratique ne tient dans le fantasme ambigu des ressorts culturels spécifiques et de la violence arbitraire.
L’idée de démocratie à l’africaine comme prétexte d’une sous-évaluation des principes qui sous-tendent la démocratie, est une insulte au génie et à l’intelligence africains.
La démocratie, parce qu’elle incarne la dignité et la souveraineté des peuples, le privilège de la liberté et de la justice, est un bien universel et précieux.
LA LIBERTÉ, UN BIEN TROP PRÉCIEUX !
Bâillonnez, intimidez, menacez, insultez, violentez, kidnappez, tuez, mais la liberté, ce sentiment si têtu et si coriace finira par triompher.
Même dans les ruines désastreuses de vos injustices et de vos violences, la liberté survivra et vaincra.
Elle résistera la liberté, même dans les méandres de nos cœurs meurtris et de nos âmes volées et attristées par cet environnement de brutalité et de terreur, par tant d’injustices, de violences et d’arbitraires.
Oui elle triomphera !
Volez des vies, terrassez les destins, souillez les rêves, brutalisez les libertés, vampirisez les droits, mais soyez certains que vous n’êtes pas Dieu, encore moins immortels, vous n’aurez jamais le dernier mot. Une certitude !
Mais si vous faites le choix judicieux de la raison et de la responsabilité patriotiques, si vous renoncez à vos plans et actions antidémocratiques contre votre peuple et votre pays, nous pouvons éviter tous ensemble, ce gâchis, filles et fils d’un même pays.
Si vous faites preuve de responsabilité et de lucidité, je vous conseille une nouvelle fois :
Libérez Foniké Mangué, Billo bah et tous les prisonniers politiques.
Organisez ces élections et partez !
Nos vies, nos libertés, nos honneurs, nos dignités, nos rêves, vous pouvez les prendre, mais sachez qu’ils ne vous appartiennent pas.
Leurs fantômes vous hanteront toutes vos vies…, vous et vos soutiens.
On ne vérifie pas la profondeur d’un fleuve en y mettant les deux pieds.
LA FARCE CONSTITUTIONNELLE ET LA DÉMOCRATIE PERFORMATIVE
Oups j’allais oublier notre nouvelle Constitution magique.
Avec cette nouvelle Constitution, nous serons une démocratie parce que c’est écrit, parce que c’est dit.
Il est interdit de rire !
Plus de 30 mois pour une bien drôle de Constitution qui renferme bien plus de choses que nécessaire.
On ne garantit pas le respect d’une règle en la constitutionnalisant. Ce respect dépend de l’honneur des dirigeants et de la vigilance des peuples.
Mais…L’heure n’est pas au débat serein sur une quelconque Constitution, tant que les deux leaders de la société civile kidnappés ( Foniké Mangué et Billo Bah) , et les acteurs politiques arrêtés ne sont pas libérés.
Les Constitutions ne font pas les démocraties. Les démocraties émergent d’abord de la détermination des peuples à se faire respecter, à faire respecter leur souveraineté et leur dignité. Elles émergent ensuite de la volonté et de la bonne foi des dirigeants à intégrer le fait qu’ils ne sont ni indispensables, ni irremplaçables, et qu’ils doivent comme les autres citoyens se soumettre à la force des lois et des principes démocratiques.
Enfin elles sont surtout garanties par l’honneur des dirigeants à respecter la règle du jeu et leurs paroles.
D’ailleurs il est bien étrange que ceux qui s’engagent aujourd’hui, à travers cette fameuse nouvelle Constitution, à garantir pour demain une réelle démocratie et le respect des droits humains aux guinéens, ne soient même pas capables de respecter le document (la charte de la transition) qu’ils ont eux-mêmes pensé, rédigé et publié…qui garantissait certains droits et libertés, qui sont aujourd’hui complètement foulés aux pieds des puissants…, violés et massacrés.
Ah nos fameux dirigeants, la démocratie c’est toujours pour demain, pour les autres, jamais pour eux.
Il n’y a pas meilleure promesse pour une démocratie que des dirigeants qui respectent leur parole et leur peuple, et qui ont l’honneur et l’humilité de savoir que les lois de la République sont supérieures à leurs egos et leurs intérêts.
LA SEULE VOIE DE LA PAIX ET DE LA DÉMOCRATIE POUR NOTRE PAYS ET POUR LE CNRD
– Libérez Foniké Mangué, Billo bah, et tous les autres prisonniers politiques.
– Mettre fin à toutes formes de harcèlement, d’intimidations et de violences envers les acteurs politiques et ceux de la société civile.
– Rétablir toutes les libertés politiques et civiles reconnues par les conventions internationales, les lois de la République et la charte du CNRD.
– Libérez la presse, et cesser toutes formes d’intimidations envers les journalistes.
– Définir un agenda précis et consensuel du retour rapide à l’ordre constitutionnel et civil.
– Mettre en place un gouvernement de large consensus, composé des principales structures politiques et civiles, avec pour missions la mise en place des dernières réformes et l’organisation des élections mettant fin à cette transition.
Tous les autres sujets et inquiétudes des uns et des autres, y compris ceux du CNRD, peuvent être sereinement discutés et résolus dans le souci et le respect des principes démocratiques et de la paix dans notre pays…dans l’intérêt de tous.
Toute autre perspective sera une dangereuse fuite en avant, aux conséquences imprévisibles.
Quand on aime son pays, on ne le trahi pas !
Quand on aime son peuple on ne le brutalise pas !
» L’arbitraire est une arme à un si grand nombre de tranchants, que ceux qui la tiennent s’y couperont éternellement les doigts » disait Henri. R
Le peuple de Guinée vous regarde, le monde vous observe….
Libérez Foniké Mangué et Billo Bah !
Libérez tous les prisonniers politiques !
Libérez les médias !
Vive la Guinée !
L’arbitraire ne gagnera pas !
Vive la liberté !
Vive la justice !
Vive la démocratie !
- Khalifa Gassama Diaby
Ancien Ministre des Droits de l’homme et des libertés publiques
Ancien Ministre de l’unité Nationale et de la Citoyenneté
