À l’hôpital de Nzérékoré, en Guinée, des parents de victimes sont arrivés lundi pour récupérer les corps de leurs proches décédés dans la bousculade mortelle qui a eu lieu dans un stade de football, dimanche dernier.
Jules Koevogui, habitant de N’zerekoré, a reçu un appel de l’hôpital de la ville pour se rendre à la morgue afin d’identifier le corps de sa fille. Il est encore sous le choc : “Quelqu’un m’a dit de venir à la morgue. Je lui ai demandé ce qui s’était passé. Il a insisté pour que je vienne. Quand je suis arrivé, j’ai vu le corps de ma fille allongé sur le sol. On m’a dit qu’elle était au stade. Comme j’ai vu d’autres personnes retirer les corps de leurs proches, j’ai demandé si moi aussi si je pouvais prendre celui de ma fille, et ils m’ont dit oui et m’ont remis le corps devant les gens ici », a-t-il déclaré.
ootball dans la ville de N’Nzérékoré. Une rencontre, organisée par un groupe de soutien au président de transition, qui a réuni entre 20 000 et 30 000 personnes au stade du 3 avril. Tout avait pourtant bien commencé avant que la situation ne bascule suite à une décision de l’arbitre qui a conduit à une bagarre.
Maikan Fofana était présente dans le stade : “Nous sommes choqués par la réaction de la police. Lorsque nous avons commencé à quitter le stade après le début des affrontements, les policiers ont bloqué la sortie avec leurs voitures. Alors, nous qui étions venus en premier, nous n’avons pas pu sortir et ceux qui sont venus après nous, nous ont poussés pour sortir et finalement, nous sommes tombés et ceux qui étaient derrière nous, nous ont piétinés. Quand je suis arrivé à l’hôpital, j’étais inconsciente”, se remémore la victime.
Selon le site d’information locale Media Guinée, les forces de sécurité ont fait usage de gaz lacrymogènes durant la bousculade.
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