Le Réseau Convergence des Jeunes Leaders pour la Paix et la Démocratie (COJELPAID), a apporté vendredi, 24 novembre 2017 à Conakry son soutien à la presse nationale suite aux tensions qui règnent entre les médias guinéens et les pouvoirs publics.
Elle a fait cette assistance au cours d’une conférence de presse qu’elle a animé dans le but de condamner les violences faites aux hommes des médias dans l’exercice de leurs professions.
Selon son coordinateur, Abdoul SACHO, le respect des principes de la liberté d’expression de manière générale et surtout de liberté de presse, constituent le baromètre d’un Etat qui se veut démocratique.
‘’En Guinée comme ailleurs, les médias constituent un maillon fort d’évaluation de la démocratie dans un pays. Ce qui est soutenu par la L 002 du 22 juin 2010 portant liberté de la presse en République de Guinée, même si par endroit, cette profession qualifiée de « quatrième pouvoir » connait en Guinée, une certaine altération pour son exercice dans un cadre professionnel selon l’éthique et la déontologie y afférente, notamment en termes de collecte, traitement et diffusion de l’information, a expliqué Abdoul Sacko.
Abordant le rôle que doit jouer la Haute Autorité de la Communication, le coordinateur du COJELPAID) a indiqué que cette instance qui est censée être une institution préventive (par encadrement, la formation, la protection et la régulation des médias), se résume à son rôle coercitif parfois de façon disproportionnée ; le caractère précipité de certaines mesures coercitives, souvent en inobservation de la procédure requise contre les médias.
Pour changer la donne, la COJELPAID a fait des recommandations à tous les niveaux, notamment au président de la République, de faire de la liberté de presse un acquis pour sa gouvernance et non une menace de quelque nature que ce soit, bien entendu dans le respect des textes de loi, aux cours et tribunaux d’observer la législation qui régit la presse en toute indépendance ; à l’Etat dans son ensemble, de considérer les médias comme un partenaire clé et incontournable du processus de développement, qui doivent bénéficier de son accompagnement de qualité et aux patrons de médias, de veiller à l’amélioration des conditions de travail des journalistes.
Mohamed Lamine Kaba