Le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé lundi, 11 décembre 2017 à Washington un accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) en faveur de la Guinée d’un montant équivalant à 120,488 millions de Droits de Tirage Spéciaux DTS (environ 170 millions de dollars ou 56,25 % de la quote-part de la Guinée).
Cet accord au titre de la FEC accompagnera la mise en œuvre du Plan national de développements économique et social 2016-20 de la Guinée, lequel vise à promouvoir une croissance plus forte et plus généralisée, à diversifier l’économie et à combattre la pauvreté. La décision du Conseil d’administration ouvre la voie au décaissement immédiat de 17,2 millions de DTS (environ 24,3 millions de dollars).
Le décaissement du reste du montant s’étalera sur la durée du programme et sera subordonné à des revues semestrielles. L’accord conclu au titre de la FEC accompagnera les réformes et politiques économiques des autorités destinées à assurer une croissance forte et plus généralisée et à réduire la pauvreté tout en préservant la stabilité macroéconomique.
Le programme appuyé par la FEC vise à renforcer la résilience de l’économie guinéenne, à accroître l’investissement public dans les infrastructures afin de promouvoir une croissance forte et plus généralisée tout en préservant la viabilité de la dette à moyen terme, à renforcer les dispositifs de protection sociale destinés à réduire la pauvreté et à encourager l’inclusion, et à promouvoir le développement du secteur privé.
À l’issue des délibérations du Conseil d’administration sur la Guinée, le directeur général adjoint, président intérim. Mitsuhiro Furusawa, rendu publique la déclaration suivante: «L’économie guinéenne s’est redressée suite aux retombées négatives de l’épidémie d’Ébola et la dynamique de sa croissance devrait être soutenue. Les priorités des autorités consisteront à préserver la stabilité macroéconomique, à réduire les facteurs de vulnérabilité, à faciliter la diversification et la transformation structurelle, à combattre la pauvreté généralisée, à améliorer les niveaux de vie et à promouvoir la bonne gouvernance ».
«L’accord triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) accompagnera le Plan national de développement économique et social
2016–20 afin de promouvoir une croissance plus forte et plus inclusive tout en préservant la stabilité macroéconomique. Le programme vise ainsi à améliorer la résilience macroéconomique de la Guinée, à développer les investissements publics infrastructurels générateurs de croissance tout en préservant la viabilité de la dette, à renforcer les dispositifs de protection sociale et à promouvoir le développement du secteur privé » a dit le directeur général adjoint et président par intérim.
«Les autorités entendent renforcer la situation budgétaire afin de préserver la stabilité macroéconomique. La création d’une marge de manœuvre budgétaire et une gestion prudente des emprunts contribueront à accroître les investissements publics dans les infrastructures tout en préservant la viabilité de la dette. Dans cette perspective, le programme mobilisera davantage de recettes fiscales, éliminera progressivement les subventions à l’électricité, renforcera les dispositifs de protection sociale et améliorera la gestion des investissements et des finances publiques. En faisant appel dans toute la mesure du possible aux emprunts concessionnels et en limitant le recours aux ressources non-concessionnelles, les autorités entendent promouvoir la viabilité de la dette » a expliqué M. Mitsuhiro Furusawa
.En outre, il a fait savoir que l’accumulation de réserves internationales permettra d’étoffer les marges de manœuvre extérieures et de renforcer la résilience. Une politique monétaire prudente maintiendra un niveau d’inflation modéré tout en fournissant les liquidités voulues au secteur bancaire afin d’offrir au secteur privé un volume suffisant de crédit. Les mesures destinées à améliorer la stabilité financière et à renforcer l’autonomie de la banque centrale conforteront la résilience macroéconomique et accompagneront la croissance.
«Il sera en outre essentiel d’avancer sur le front des réformes structurelles pour accompagner le développement du secteur privé. De manière plus précise, le renforcement du climat des affaires et de la gouvernance, ainsi que la promotion de l’inclusion financière seront essentiels pour parvenir à une croissance plus forte et plus généralisée», a conclu Furusawa.
Idrissa Cissé