La capitale burkinabè a été visée ce vendredi 2 mars au matin par deux attaques simultanées visant l’ambassade de France et l’état-major des armées. La situation est désormais « sous contrôle », mais l’identité des assaillants demeure inconnue, tout comme le bilan global. Retour sur cette journée, heure par heure.
- L’attaque a démarré ce vendredi matin, aux alentours de 10 h. Une violente explosion a retenti, et des tirs ont été entendus dans le centre-ville.
- Deux lieux ont été ciblés : l’ambassade de France, qui se trouve face à la primature, et l’état-major des armées.
- L’identité des assaillants n’est pas encore connue. Le ministre burkinabè de la Défense parle d’une « attaque terroriste ».
- La situation serait actuellement « sous contrôle ». Huit assaillants ont été abattus, quatre à l’ambassade de France, quatre à l’état-major. Par ailleurs, huit membres des Forces de défense et de sécurité ont été tués.
- Le bilan humain reste encore flou et évolutif. Il serait « très lourd » à l’état-major des armées. Une source sécuritaire française évoque « une trentaine de morts ». Un poste médical avancé a été mis en place au stade municipal de Ouagadougou.
Bilan provisoire : huit soldats tués, 80 personnes blessées
Clément Sawadogo, ministre de la Sécurité, a dressé un bilan provisoire, face à la presse. Huit soldats ont péri sur les deux sites ciblés et l’attaque a fait au total « 80 blessés dont 12 graves », a-t-il affirmé.
« Les assaillants ont fait usage d’un véhicule bourré d’explosifs à l’état-major, ce qui a causé de graves destructions et de sérieux dégâts sur les personnes’, a précisé le ministre. « Tous les assaillants ont été neutralisés par les forces de défense et de sécurité. Nos avons dénombrés huit cadavres [d’assaillants]. A l’heure actuelle, la situation est maîtrisée, les opérations sont terminées. »
Le décompte et l’identification des victimes se poursuit
Le Parquet du tribunal de grande instance de Ouagadougou a annoncé ce vendredi soir avoir ouvert une enquête. « Les fouilles aux fins de déminage de certains des lieux touchés viennent de s’achever. Il se poursuit actuellement le décompte et l’identification des victimes », explique le Parquet dans un communiqué.
Le Parquet s’est également rendu sur place, accompagné d’officiers de police judiciaire, pour démarrer les investigations. Le bilan sera donné « au terme de l’opération en cours ».
Un appel à témoins est également lancé « pour aider dans la recherche et l’identification des complices, des hôtes et de tous facilitateurs éventuels des faits ».
Ouagadougou déjà visée en 2016 et en 2017
Avant l’attaque de ce vendredi 2 mars de l’état-major des armées et de l’ambassade de France, deux autres attentats d’envergure ont endeuillé la capitale burkinabè, en janvier 2016 et en août 2017, se soldant par la mort de 49 personnes.
Issoufou « réaffirme son engagement » pour la mise en oeuvre de la force du G5 Sahel
Mahamadou Issoufou, président du Niger et président en exercice du G5 Sahel, « salue la réaction énergique et salvatrice des Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et des pays alliés et exhorte à une vigilance accrue dans tous les États », selon un communiqué de la présidence nigérienne.
Le président nigérien, qui « présente ses condoléances émues aux familles des victimes », « dénonce et condamne fermement ces attaques lâches et barbares ». Le président du G5 Sahel « réaffirme son engagement à tout mettre en oeuvre en vue de consolider et de faire fonctionner la synergie opérationnelle entre les Forces de défense et de sécurité des États membres du G5 Sahel et leurs alliés » et « exhorte fortement tous les États, organisations internationales, en particulier l’ONU, à soutenir la force conjointe du G5 Sahel ».
JA