Le président américain a accepté jeudi soir de rencontrer le leader nord-coréen d’ici la fin mai. Pyongyang s’est également engagé à arrêter les essais nucléaires ou de missiles et à œuvrer à la « dénucléarisation » de la péninsule.
Kim Jong-un « comprend que l’exercice militaire conjoint de routine entre la République de Corée et les États-Unis doit continuer et il a fait part de son désir de rencontrer le président Trump le plus vite possible », a annoncé le responsable sud-coréen. « Le président Trump a apprécié le compte-rendu et a dit qu’il rencontrerait Kim Jong-un d’ici fin mai pour parvenir à la dénucléarisation permanente », a-t-il ajouté.
Selon Chung Eui-yong, le régime de Pyongyang s’est également engagé à œuvrer à la « dénucléarisation » de la péninsule coréenne et a promis de s’abstenir « de tout nouveau test nucléaire ou de missile ».
« De grands progrès », selon Trump
Donald Trump n’a pas tardé à s’exprimer sur Twitter : « Kim Jong Un a discuté de dénucléarisation avec les représentants sud-coréens, pas seulement d’un gel » des activités nucléaires, a écrit le président américain. « Également, pas de tests de missiles de la Corée du Nord pendant cette période », c’est à dire pendant d’éventuelles négociations, a-t-il poursuivi. « De grands progrès ont été réalisés mais les sanctions demeurent jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé. Rencontre prévue ! »
Les conseillers de la Maison Blanche demeurent méfiants à l’égard des ouvertures diplomatiques de la Corée du Nord, habituée à ne pas honorer ses engagements sur la scène internationale. Par le passé, les tentatives de l’administration américaine pour obtenir le désarmement de la Corée du Nord ont échoué.
Tokyo salue la nouvelle
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a salué vendredi cette annonce : « J’apprécie hautement ce changement de la part de la Corée du Nord et le fait qu’elle va commencer des discussions fondées sur le principe d’une dénucléarisation. » Il a ajouté qu’il comptait se rendre aux États-Unis pour rencontrer Donald Trump « dès avril ». Moon Jae-in, le président sud-coréen, a, lui, estimé que les sanctions contre Pyongyang ne devaient pas être levées pour le moment et que l’abandon du programme nucléaire devait être le but ultime des discussions.
Ce rebondissement spectaculaire s’inscrit dans le cadre de la remarquable détente qui s’est amorcée sur la péninsule depuis le début de l’année à la faveur des Jeux olympiques d’hiver de Pyeongchang, après deux années de très fortes tensions liées au programmes nucléaire et balistique nord-coréens. Nord et Sud ont également décidé selon Séoul de la tenue fin avril d’un troisième sommet intercoréen, après ceux de 2000 et 2007.
Avec AFP et Reuters