KINDIA – Le ministre du budget a animé ce samedi 5 mai 2018, une conférence-débat à l’université de Kindia autour du thème « Réformes des finances publiques et perspectives de l’économie guinéenne ». Réunissant les étudiants, le recteur, le corps professoral et les autorités régionales, la rencontre a donné à Mohamed Lamine Doumbouya l’occasion d’expliquer les réformes menées dans le secteur des finances publiques et les bénéfices que le pays peut en escompter.
Durant environ 1h30 minutes, le ministre du budget, dans une démarche méthodique, a abordé, entre autres sous-thèmes :
- La mission du département en charge du budget,
- Le budget de l’Etat en tant que patrimoine public,
- la Guinée : pays engagé dans la réforme des finances publiques depuis 2011,
- la mise en œuvre de la réforme des finances publiques (volet dépenses, volet recettes),
- le cadre macroéconomique de la Guinée
- les perspectives de l’économie guinéenne.
Au titre du premier sous-thème par exemple, il a expliqué aux étudiants que la mission assignée au ministère du budget est de « concevoir, élaborer et exécuter la politique budgétaire du gouvernement. A cet effet, il sera question, rajoute-t-il, d’assurer la coordination de l’élaboration des documents de cadrage budgétaire et des lois de finances, concevoir, élaborer et mettre en application les mesures de la politique fiscale et douanière ainsi que les textes législatifs et réglementaires y relatifs, assurer la tutelle financière des établissements publics à caractère administratif, et enfin appuyer les collectivités décentralisées dans la gestion budgétaire des finances locales ».
Visiblement convaincu par l’exposé du ministre du budget, le recteur de l’université de Kindia, Jacques Kourouma, confie ses impressions ; « désormais, les étudiants et tous ceux qui l’ont écouté savent à peu près comment on conçoit un budget et comment on met en place des mécanismes qui participent à l’équilibrage entre l’économie et le social notamment »
Pour sa part, à la fin de la conférence, le ministre du budget a donné les raisons qui l’ont poussé à se soumettre à cet exercice : « Nous nous sommes rendus compte que nos finances publiques ne sont pas forcément comprises par nos populations, de même que les réformes que nous menons. Et nous avons estimé nécessaire de décentraliser notre politique d’information. Aujourd’hui, je suis à Kindia, certainement dans les semaines à venir, je serai à Labé, Kankan et N’zérékoré où je vais rencontrer les étudiants pour parler de ce qui se passe au niveau de notre économie et les réformes que nous menons. Donc, à travers cette descente sur le terrain, nous essayons de permettre aux étudiants et aux enseignants de comprendre quelles sont les réformes que nous menons, qu’est-ce qui motive ces réformes, et pourquoi est-ce que tout le monde s’implique pour nous soutenir dans ce sens ».
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