En séjour de travail dans la frontière entre la République de Guinée et celle du Mali à Kourémalé, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Général Bouréma Condé a œuvré à la consolidation de ce climat de consolidation.
Aux finishs, des engagements ont été pris d’une sensibilité à l’autre de veiller à la coexistence pacifique des deux entités.
Ceux après quoi le trafic a été réeouvert avec à l’appui une patrouille mixte de soixante-douze heures et pour cause, la présence massive et incontrôlé des badauds qui, assoiffés de biens d’autrui ont mis cet incident à profit pour vandaliser nombre de boutiques et baraques situées le long de la route principale.
Vivant en parfaite harmonie de parts et d’autres, de la ligne frontière héritière de la colonisation, les habitants de Kourémalé (Guinée) et de Kourémalé (Mali) semblent pour la première fois dans leur histoire dans une situation conflictuelle sans prémisse mais lourde de conséquences. Un mort, 62 blessés et d’importants dégâts matériels sans compter des centaines de déplacés du côté guinéen que malien.
Se disant sensible à cette coexistence pacifique, les guinéens et maliens de Kourémalé, les autorités frontalières de Guinée et du Mali notamment le Gouverneur de Koulikoro, l’ambassadeur de Guinée à Bamako, les préfets de Siguiri et de Kangaba, les sous-préfets, les élus à la base et les chefs de services de défenses et de sécurités concernés ont délibérément hypothéqué les causes de cet incident frontalier pour ne prendre en compte et des approches susceptibles de conduire à une paix durable dans la localité.
Parmi ces approches, la sensibilisation séparée des sages, des jeunes et des chasseurs, des deux parties en présence, dirigée par le diplomate guinéen à Bamako, la commission instituée à cet effet a connu la participation de l’ensemble des autorités et cadres ayants effectués ce déplacement.
‘’Ce genre de situation ne devrait pas arriver à Kourémalé’’ a fait savoir Bourema Condé tout en rappelant quelques hauts faits préhistoriques qui atteste l’excellence de la coopération guinéo-malienne. Il s’agit entre autres de la mobilisation du peuple et du Gouvernement malien dès les premières heures de l’agression de la Guinée le 22 novembre 1970, la non fermeture des frontières maliennes pendant que la Guinée était isolée du fait de l’épidémie à virus Ebola et la présence au nord du Mali des contingents guinéens parmi lesquels, certains soldats ont déjà perdu la vie dans la défense de l’intégrité du territoire malien.
Toutefois, et en bon messager, l’orateur n’a pas occulté les principes de l’intangibilité des frontières irritées de la colonisation.
D’une manière, d’inviter les populations riveraines de veiller au respect de cette ligne frontalière en attendant sa matérialisation par les deux Etats.
M. Sidibé