Il n’y aura pas de deuxième titre européen pour l’Olympique de Marseille, qui s’est incliné face à l’Atlético Madrid en finale de la Ligue Europa (3-0). Les Phocéens ont été crucifiés par un Griezmann des grands soirs, auteur d’un doublé.
Face à l’Atlético Madrid, l’Olympique de Marseille savait parfaitement à quoi s’attendre. Mais même prévenus, les Phocéens n’ont rien pu faire, brisés par le réalisme des Colchoneros (0-3) en finale de la Ligue Europa. Sur la pelouse du Parc OL, les Olympiens n’auront fait illusion qu’une vingtaine de minutes, avant de plomber eux-mêmes leurs rêves de triomphe européen.
Après un début de rencontre solide, marqué notamment par une énorme occasion gachée par Germain, seul devant Oblak (4e), les hommes de Rudi Garcia ont offert à leurs adversaires l’occasion de lancer leur rencontre. Sur une relance très approximative de Mandanda dans l’axe, Zambo Anguissa a laissé échapper le ballon vers Griezmann. L’attaquant des Bleus, tout seul à l’entrée de la surface, ne s’est pas fait prier pour ouvrir le score sur le seul tir cadré des siens durant le premier acte (21e, 0-1).
Griezmann, double lame
Sonnés, les Marseillais ont bien tenté de réagir, mais un autre coup dur est venu plomber leur soirée quelques minutes plus tard, losque Dimitri Payet a dû quitter la pelouse sur blessure, juste avant la demi-heure de jeu. Mené et orphelin de son meneur, l’OM a bien tenu le ballon jusqu’à la pause (61 % de possession), mais sans jamais plus se montrer dangereux.
Au retour des vestiaires, alors qu’une pluie fine s’abattait sur un Parc OL quelque peu abasourdi, Griezmann s’est une nouvelle fois chargé de doucher les espoirs phocéens. Sur un contre éclair mené par Koké, l’international français s’est soustrait au marquage d’Amavi avant de crucifier Mandanda, et avec lui les derniers espoirs olympiens (49e, 0-2).
Menés de deux buts, les Marseillais n’ont jamais semblé en mesure de renverser la vapeur. Dix minutes après avoir vibré une dernière fois sur une tête de Mitroglou repoussée par le poteau d’Oblak (80e), ils ont plié une dernière fois sur une frappe de Gabi (88e, 0-3), laissant logiquement filer un nouveau titre européen au terme d’une finale qui n’était de toute manière pas à leur portée. Après les échecs de 1991, 2004 et 2009, 2018 s’ajoute au nombre de finales perdues par l’Olympique de Marseille. Vingt-cinq ans après le titre de 1993 en C1, l’épopée européenne de cette saison aurait mérité meilleur sort, mais Griezmann et consorts avaient d’autres projets. Et ils n’ont pas eu à forcer leur talent pour les concrétiser.
france24