A l’issue du match d’ouverture de la coupe du monde 2018 en Russie, le jeudi 14 juin au stade Loujniki de Moscou, le soulagement est double : d’abord celui d’avoir assuré une organisation sans anicroche, sans excès de ferveur, certes, mais d’avoir engagé la compétition avec une victoire probante (5-0 contre l’Arabe saoudite), qui place le pays hôte dans une position bien plus confortable que beaucoup ne le redoutaient.
Pour saisir l’ampleur de ce soulagement, il faut se souvenir de l’ambiance qui régnait dans le pays quelques heures encore avant ce match inaugural. Une seule consigne, relayée en boucle par la presse sportive : ne pas reproduire le parcours catastrophique de l’Afrique du Sud, seul pays hôte de l’histoire éliminé dès les phases de poules, en 2010. En toile de fond de cette inquiétude, la préparation catastrophique de la Sborna, qui n’avait plus gagné de match depuis le mois d’octobre 2017, engluée dans les profondeurs du classement FIFA à la soixante-dixième place.
Minkael Camara