Chaque année, les prix des vêtements, notamment ceux des enfants, connaissent une importante hausse vertigineuse à l’approche de la fête de Tabaski dans la préfecture.
Des habits pour enfants qui étaient vendus à 50 000 GNF il y a deux mois par exemple, sont passés aujourd’hui à 70 000 GNF. Cette hausse selon les vendeurs se justifie par la hausse du prix du carburant entre autres.
Cette grande fête de la Tabaski est une occasion pour les enfants d’avoir de nouveaux habits une occasion pour les vendeurs de vêtements pour enfants, de faire plus de revenus. Mais à la veille de cette fête, la plus importante chez les musulmans, les prix des habits et des chaussures pour les enfants.
« Les chaussures sont chères. Celles qui étaient vendues à 80 000 GNF pendant la fête du Ramadan passée, coûtent maintenant entre 85 000 et 120 000 GNF. Le prix des robes des petites filles varie entre 245 000 et 250 000 GNF, alors qu’il était à 220 000 GNF il y a deux mois », témoigne Oumou Hinna Diallo, une vendeuse de chaussures et de robes dans le marché central de Mamou.
Et quand on lui demande les raisons de cette hausse des prix, elle répond que les vendeurs ne sont pas responsables de cette situation. La raison, selon elle c’est la récente montée du prix du carburant : « A cause de la hausse du prix du carburant, tout a changé. Actuellement, nos clients nous accusent. Ils pensent que c’est nous même qui augmentons les prix des marchandises. Mais ils oublient que le prix du carburant a augmenté. Le transport nous coûte cher. Et en vendant nos marchandises, il faut qu’on rattrape ce qu’on a perdu sur le transport », poursuit la dame Diallo.
Cette situation est de même pour les vêtements cousus localement. Là ces vendeurs mettent en avant l’augmentation des prix des tissus. « Nous, on prend les habits à 75 000 GNF le complet chez les tailleurs pour le revendre à 85 000 GNF ou à 100 000 GNF. Mais je pense que c’est à cause de l’augmentation des prix des tissus que les tailleurs aussi ont augmenté le prix des habits des enfants », soutient Yaya Keita un vendeur ambulant dans le dit marché.
De l’autre côté un des commerçants grossiste, Alphadio Barry au marché central de Mamou nous confie que cette hausse des frais est due au dédouanement et cela se paye en Dollars « Le Dollars a augmenté, ce qui fait que nous commerçants le dédouanement est devenu plus difficiles. En ce qui concerne les habits des enfants, on dédouane souvent nos marchandises à 400 000 GNF au port de Conakry en plus le prix du transport jusqu’à Mamou. Et cela va forcément jouer sur les prix au marché »
Un casse-tête pour les parents qui souvent regrettent cette situation mais nous sommes obligé d’accepter surtout à cause des pleurs des enfants qu’ils veulent à tout prix avoir les habits de fête.
Alpha Sylla