Les photographes traversent une situation difficile. L’arrivée du numérique a permis à tout un chacun de posséder un appareil, de prendre ses propres images et de les tirer via l’internet. Ce qui fait qu’on assiste à la baisse des recettes des photographes de profession.
A Mamou, on pourrait croire que la photographie est un métier mort, sans avenir et sans perspectives. Maintenant, les photographes sont de moins en moins sollicités car ils sont victimes du numérique.
Rencontré dans son studio, Diallo Abdoulaye Tolo président de l’Association des Photographes, caméramans professionnels et amis de Mamou(APCPAM), nous indique que la photographie est faible à Mamou et cela suite à l’apparition des téléphones Android et iPad qu’utilisent bon nombre de citoyens. <<Seuls les citoyens qui n’ont pas les moyens de posséder des grands téléphones qui contactent les Photographes. >>
<< En tant que premier responsable de l’association, la photographie aujourd’hui a connu un peu de ralenti par rapport aux clients. Les clients d’hier et ceux d’aujourd’hui sont différents, puisqu’avant, on invitait les photographes pour faire des séances de photos dans les familles, les baptêmes ainsi de suite. Mais aujourd’hui, il y en a même qui disent que je préfère mon appareil photo que d’aller inviter un photographe. Nous qui évoluons dans ce métier, nous connaissons aujourd’hui des ralentissements vis-à-vis des clients de ce secteur dans le pays. Ça joue sur notre vie quotidienne. Mais, j’avoue que ça ne nous décourage pas. Puisque c’est un métier, c’est une profession. On tient à relever les défis, puisque la profession reste toujours avec nous. C’est juste un moment le temps nous permet de s’adapter à cette nouvelle technologie. Quand les clients vont se rendre compte que ce que les photographes d’aujourd’hui font est différent des photographes d’hier, ils vont revenir. Il y a certains qui reviennent pour scanner les fichiers qui se trouvent dans leurs téléphones. De toutes les façons, les clients reviennent vers nous. Si nous les photographes sommes capables de produire les photos et les remettre dans le temps réel, les clients ont besoin d’archiver les photos ou soit dans leurs maisons ou leurs bureau. C’est vrai que le métier est au ralenti. Mais, il y a de ces choses, il faut que les clients nous reviennent. >> a expliqué Abdoulaye Tolo Diallo.
Sur la question de savoir si la photographie nourrit son homme de nos jours à Mamou ? Le président répond que la photographie nourrit ses hommes aujourd’hui. C’est pourquoi au passage, quelqu’un l’a dit que, quand on dit photographe professionnel, c’est celui qui vit de la photographie. Et ceux qui vivent de la photographie, nourrissent leurs familles à partir de ce métier. Il est vrai qu’il y a certains qui exercent d’autres filiales pour pouvoir augmenter leur rentabilité économique, c’est-à-dire pour subvenir au besoin de leurs familles. Quelque que soit le niveau ou la nature du métier, vous allez toujours revenir dans la photographie. Je peux même témoigner, il y a certains photographes même qui font autre chose. Certains ont travaillé dans les bureaux, mais ils reviennent toujours faire de la photographie. C’est un métier une fois que tu commences, il n’est pas facile d’abandonner. Ils ont eu l’amour du métier et certains ont gardé leurs appareils avec eux pour d’éventuelles opportunités.
L’association de Mamou est créé en 2008 est compte de nos jours 28 membres dans la préfecture. Il ne poursuit que l’association à des liens avec l’autorité éducative.
A rappeler que la Photographie est née le 19 Août 1839 date à laquelle le savant et député François Arago fit sa célèbre communication devant l’académie des sciences.
Alpha Sylla