Human Rights Watch (HRW) a alerté lundi sur la situation des citoyens chinois musulmans. Dans un rapport, l’ONG apporte « des preuves de détention arbitraire, de torture et deviolences » envers cette minorité, explique notre correspondant.
Human Rights Watch (HRW) accuse Pékin d’interner arbitrairement des citoyens musulmans dans des « centres de rééducation », sous couvert d’antiterrorisme. Dans un rapport publié lundi 10 septembre et fondé sur des témoignages d’ex-détenus, l’ONG affirme que la plupart de ces prisonniers seraient des Ouïghours ou des Kazakhs, les principales ethnies musulmanes du Xinjiang.
« (Les détenus) sont obligés de suivre des cours de chinois et de chanter les louanges du Parti communiste chinois (au pouvoir) », affirme HRW.
« Ce rapport montre de nouvelles preuves d’une campagne de détention arbitraire et massive, de torture et de violences à l’encontre de la communauté ouïghoure dans le Xinjiang », rapporte le correspondant de France 24, Charles Pellegrin.
La Chine a été accusée en août, devant un comité des droits de l’Homme de l’ONU à Genève, de détenir ou d’avoir détenu un million de personnes dans ces centres. L’AFP n’est pas en mesure de confirmer ce chiffre.
Des attentats imputés par la Chine à des « séparatistes » ou des « terroristes » islamistes ont fait des centaines de morts ces dernières années dans le pays. La situation a conduit le gouvernement à durcir de façon draconienne l’encadrement des pratiques religieuses et les contrôles policiers dans la région.
Avec AFP