Au Cameroun, la campagne électorale pour l’élection présidentielle du 7 octobre s’ouvre officiellement ce jour. Pendant deux semaines les neuf candidats à cette élection sont attendus sur le terrain pour faire la promotion de leur offre politique. Mais le contexte est loin d’être aisé, le pays est en effet traversé par diverses tensions et crises.
En tête des préoccupations, il y a la crise sécuritaire dans les deux régions anglophones. Depuis des mois, la violence n’a cessé de croître dans les principales villes de cette partie du pays. L’armée y est quotidiennement aux prises avec des combattants séparatistes représentant la frange radicalisée d’un vaste mouvement de mécontentement des populations anglophones, né fin 2016.
Couvre-feu
Les résidents de ces régions vivent depuis des semaines sous couvre-feu et la crainte d’une flambée de violence à l’approche du jour du vote a conduit des milliers de personnes à fuir dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest. Difficile dans ces conditions de savoir si les candidats à l’élection présidentielle pourront se mouvoir librement dans ces régions.
Dans l’Extrême-Nord, le conflit contre Boko Haram a certes baissé en intensité, mais la secte jihadiste continue d’y faire des victimes. Des enlèvements et des tueries de paysans restent régulièrement répertoriés le long des localités frontalières avec le Nigeria.
Manoeuvres
Sur un plan plus général et pour ajouter à ce climat de crispation, les candidats de l’opposition ont dénoncé ces derniers jours des manœuvres de l’administration pour empêcher la tenue de leur meeting.
rfi