Depuis près d’un mois, les chauffeurs de l’Union Préfectorale des Transporteurs Routiers de Mamou (U.P.T.R.M) et ceux des transporteurs et de la mécanique générale de Marella, préfecture de Faranah ne semblent plus filer le bon coton.
Cet état de fait, apprend-on, intervient suite à la violation de leur convention collective.
« Les chauffeurs de Mamou qui vont à Marella, ne trouvent pas des passagers et ceux de Marella qui désirent se rendre à Mamou sont interdits de prendre des passagers à leur retour », a fait savoir un syndicaliste, avant de préciser, que c’est une situation que les deux parties se rejettent les responsabilités.
Rencontré dans son bureau, le secrétaire général du Syndicat des Transporteurs et de la Mécanique Générale de Maréla, Aboubacar Diakité, a rappelé, que c’est suite au non-respect de leur convention qu’ils ont jugé nécessaire de se retirer.
Selon lui, la convention dit qu’à Mamou, les chauffeurs chargent deux (2) de leurs véhicules et ceux de Maréla un (1) véhicule. Tandis qu’à Maréla c’est la parité. Les chauffeurs de Maréla garent un (1) véhicule et ceux de Mamou un (1).
« Le syndicat de Mamou a violé notre convention à maintes reprises. Même si celui de Maréla rencontre le premier véhicule de Mamou tout près de la gare routière, il n’est pas considéré », dénonce ce syndicaliste.
Au terme de notre entretien, le secrétaire générale des transports et de la mécanique générale de Maréla a souhaité que le bureau de l’Union préfectorale des Transporteurs Routiers de Mamou fasse un arrangement en sa faveur au détriment de celui de Maréla. S’ils veulent un arrangement, ajoute-t-il, il faudra que le bureau de Mamou effectue un déplacement sur Maréla.
Du côté de Mamou, le secrétaire général de l’Union Préfectorale des Transporteurs Routiers, Mamadou Soyah Keita, parle d’un chantage de la part du bureau de Maréla, avant de dire que ses homologues passent tout leur temps à raconter des histoires non fondées.
« Malgré l’implication de la chambre sous-préfectorale de commerce de Maréla, le bureau de ladite localité campe sur sa position. Si non, on avait proposé que le premier de Mamou à arriver à Maréla donne son ticket du syndicat pour prouver qu’il est dans ses droits pour pouvoir charger et que celui de Maréla fasse la même chose à Mamou pour que ça marche, mais ceux de Maréla minimisent l’ampleur de la situation », a conclu notre interlocuteur
Pour tout état de cause, les deux camps devraient s’entendre sur un point, pour soulager les usagers de ce tronçon de 95 kilomètres qui continuent de payer les frais de cette mésentente qui ne profite à personne.
Alpha Sylla