La République de Guinée célèbre ce mardi, 02 octobre 2018 ses 60 ans de l’accession à l’indépendance, une fête placée sous le signe de la réjouissance et du pardon durant ce parcourt très élogieux du peuple africain.
A cette occasion, notre rédaction a rencontré Thierno Saidou DIAKITE, chroniqueur et analyste sportif ce lundi, 1er octobre pour nous faire le bilan de ces 60 ans sur le plan sportif.
Selon lui, la Guinée n’a pas fait beaucoup de progrès depuis cette époque jusqu’nos jours. Il qualifie ce bilan mitigé.
« Depuis 60 ans, nous avons accédé à la plaine souveraineté politique, sur le plan sportif de mon point de vue il y’a eu des hauts et des bas. Donc, le bilan est globalement mitigé. C’est-à-dire pendant la première république, il y’a eu des performances notables grâce à certains sportifs, les footballeurs, les basketteurs, les volleyeurs, des boxeurs, handballeurs et autres ». Au temps de cette première république, la Guinée était reconnue sur le plan africain et international à travers le sport et la culture », explique-t-il.
Mais à la mort du feu Ahmed Sekou TOURE paix à son âme, il y’a eu un délaissé dans le domaine sportif.
« L’avènement de la 2eme république, il y’a eu une rupture. C’est-à-dire si les premières 24 années de notre indépendance on a assisté à un dirigisme politique, c’est-à-dire le centralisme politique, les activités sportives se faisaient parallèlement aux structures de PDG. Donc, c’est le parti qui encadrait la jeunesse et les activités de jeunesses. A l’arrivée des militaires au pouvoir en 1984, on a libéré les initiatives, les investissements privés sont nés, des clubs sportifs ont été créés. Donc, toute autre philosophie ou politique a été mise en œuvre. Mais malheureusement ce libéralisme n’a pas été encadré. C’est-à-dire on a assisté à un système libéral sauvage parce que du point de vue de législation, le sport a été quelque peu négligé, ce n’était plus une priorité pour le gouvernement de la deuxième république », regrette Thierno Saidou DIAKITE.
Pour finir, le chroniqueur et consultant sportif impute la même responsabilité à la 3eme république.
« Nous vivons l’époque de la 3eme république avec l’avènement du professeur Alpha CONDE au pouvoir. Je pense qu’il faut que les autorités s’attachent à donner les moyens qu’il faut au ministère de la culture, des sports et du patrimoine historique pour que le sport puisse s’épanouir », conseille –t-il.
Mohamed Lamine Kaba