Le journaliste, Abdoulaye Ciré Diallo a dans un message publié sur les réseaux sociaux, lancé un message au gouvernement, ainsi qu’aux enseignants ’’ SLECG’’ pour la sortie de crise que connait l’éducation guinéenne depuis un certain temps. Pour ce journaliste, les deux protagonistes doivent se retrouver autour de la table afin de trouver des voies et moyens permettant aux enfants de regagner les salles classes.
Lisez ce message de notre confrère, Abdoulaye Ciré Diallo de la Radio Horizon FM.
« Il n’y a pas pire violence que d’enlever à un enfant son droit de réaliser ses rêves. De réaliser les atouts et les plaisirs de l’enfance » disait récemment un prix Nobel de la paix. Parmi les droits reconnus à un enfant, figure celui de l’éducation. Dans l’article 23 de la constitution guinéenne, il est écrit que l’Etat assure ‘’L’enseignement à la jeunesse, qui est obligatoire’’.
Dans le contexte actuel, il est évident que l’Etat à des responsabilités vis-à-vis de certaines entités. Certes, Il doit préserver le droit de grève reconnu à chaque travailleur dans l’article 20 de la constitution guinéenne. Mais, le même Etat doit assurer la formation aux enfants. Tous les moyens légaux et réglementaires sont nécessaires. Il faut que les élèves jouissent de leurs droits Fondamentaux, notamment celui lié à l’enseignement.
Vous vous souviendrez que cela fait deux années que l’école Guinéenne est perturbée. Près de 10 personnes ont trouvé la mort pour que les enseignants obtiennent 40%. L’histoire de Sayon, cette dame enceinte qui a trouvé la mort à Gbéssia est encore dans toutes les têtes.
En écoutant certains enseignants du public, il ressort que le gouvernement a fait beaucoup d’effort depuis 2011. Des augmentations considérables à ne pas nier.
En plus, il ressort que plusieurs élèves de Conakry sont dans les écoles privées. Les parents payent des scolarités. Empêcher ces élèves de suivre les leçons est une injustice. Et les enfants du secteur privé ? Là-bas, il me semble que les enseignants sont payés par heure. Donc, chaque jour de perturbation est une perte. Un manque à gagner dans le contexte actuel. Faut-il les empêcher aussi parce que ceux du secteur public veulent 8 millions comme salaire de base ?
Une solution est possible. Elle sera trouvée autour de la table de négociation. N’est-il pas possible de laisser les cours se poursuivre, tout en continuant de dialoguer ? Est-il nécessaire de perturber les cours pour obtenir gain de cause ? De ce bras de fer, il me semble que les acteurs (Syndicat et gouvernement) ne sont pas les plus grands perdants. Il faut penser aux élèves, aux parents d’élèves et aux cadres du secteur privé ».
Rédaction