Les journées de lundi et mardi ont été très mouvementées à Conakry suite à l’appel à la ville morte lancé par l’opposition républicaine et la grève des enseignants. Ces manifestations ont paralysé les activités par endroits à Conakry et provoqué la mort d’un jeune garçon.
Les proches de la victime accusent les agents des forces de sécurité de l’avoir tiré à bout portant. Des accusations réfutées par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Alpha Ibrahima Kéira. » Nous sommes une police républicaine, nous intervenons avec des armes conventionnelles. La victime n’est pas tombée sous le coup de balle. Je déments ces accusations mensongères de certains de nos concitoyens, … « .
A propos des fauteurs de trouble, M. Kéira avertit qu’aucune violence urbaine ne sera tolérée : « C’est la tolérance zéro contre les fauteurs de troubles. S’ils descendent dans les rues, ils nous verront sur leur chemin ».
A signaler qu’entre le lundi15 et le mardi 16 octobre 2018, les services de police ont interpellé 27 personnes pour diverses infractions sur la route le prince, bastion des protestations à Conakry. Certains d’entre ces interpellés avaient sur eux, selon le colonel Mamadou Soumah, Coordinateur général des brigades anti criminalité(BAC) des armes de guerre, notamment des PMAK ainsi que des motos extorquées, des voitures et autres armes blanches.
Ben Sylla